Responsable(s) : Émanation d'un groupe d'amis « qui se propose de créer un comité Pour l'Union sacrée scolaire ».
Gérant : A. Thébert ; on relève parmi les premiers adhérents au groupe, les noms d'A. Audollent, C. Bioche, Paul Bureau, Émile Chenon, Alfred Croiset, Franck Funck-Brentano, Georges Goyau, Ch. V. Langlois, abbé Augustin Pineau, Léonce Pingaud, Léon de Seilhac, Jules Siegfried, John Vienot.
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Objectif : « Cette guerre marque un nouveau progrès de la conscience de la France. Comme jadis au cours de son histoire, toutes les provinces territoriales se sont fédérées et aimées, toutes les provinces de la pensée et de la croyance, ou de l'incroyance, doivent maintenir, au lendemain de la lutte, l'union qui a sauvé les Français. Cette œuvre, noble et immense, se résout en une quantité d'efforts partiels. Le nôtre consiste à appliquer, à adapter à un milieu professionnel précis, celui de l'école, cet enrichissement définitif de l'âme française [...]. Union n'est pas uniformité, harmonie n'est pas confusion. Nous sommes d'accord sur ce point avec M. Ferdinand Buisson, lorsqu'il nous écrit, de notre projet : “il faut que chacun garde son chapeau. Il faut que les deux conceptions, l'une de l'éducation purement laïque, l'autre de l'éducation confessionnelle, restent elles-mêmes, chacune cherchant à s'élever, à s'améliorer, à s'épurer, en éliminant les éléments de haine, de mépris, de passion, d'étroitesse, d'autoritarisme aveugle et prétentieux”. Nous souhaitons la liquidation, le déblaiement des éléments périmés des querelles d'avant-guerre [...]. Quoi que l'on pense de ce point de vue, c'est déjà un symptôme intéressant que de le voir partagé par des esprits aux convictions fort différentes. C'est une preuve que beaucoup veulent qu'en matière scolaire “chacun y mette un peu du sien”, dans le domaine de la pratique, et qu'ils entendent y travailler avec la fermeté du bon droit et du bon sens » (n° 2, janvier 1917).
Contenu.
– Prises de position de personnalités politiques, d'ecclésiastiques et de laïques, de membres de l'enseignement supérieur public et privé sur la création de cette Union ; listes d'adhérents. – Projets de statuts et organisation du Comité provisoire en neuf commissions : du souvenir, d'Union sacrée, d'Alsace-Lorraine, de l'enseignement civique, d'histoire, de Jeanne d'Arc, de la jeunesse, de la plus grande France, de l'extérieur.
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