Objectif : « Orphelins glorieux que chérit notre France, En voyant vos fronts purs marqués par la souffrance, Notre cœur s'ouvre grand et grands s'ouvrent nos bras, Car vous êtes aussi nos enfants, n'est-ce pas ? Vous pleurez tous, hélas, la victime si chère Tombée au champ d'honneur ; d'autres, privés de mère, Restaient sans nul appui dans leur triste foyer, Mais quelqu'un est venu, par un ange envoyé, Vous dire : mes petits, il existe un asile Dans un tout petit coin, ensoleillé, tranquille, Où vous pourrez bientôt reprendre vos ébats, À l'abri du canon, de l'horreur des combats ; Vous n'y connaîtrez que la lutte pour la vie, Le bon, le saint labeur, la généreuse envie D'être bons ouvriers ou bons cultivateurs ; Des maîtres bienveillants seront vos protecteurs, Et lorsque, bien plus tard, de retour dans "le home" Tous seuls pour travailler, vous serez de vrais hommes Bien armés pour la lutte et grands dans le devoir. Vous, fillettes pensives, vous devrez savoir Ce que savent partout les bonnes ménagères, Coudre, bien cuisiner ; d'autres, aux mains légères, Qui s'intéresseront aux merveilles de l'art, Broderont finement et linon et brocart. Le bon soleil de Ré, qui sur vos fronts se joue A mis rapidement du rose à votre joue. Dieu vous protège, enfants, issus de nos héros, Endormis à jamais dans l'éternel repos, Vous serez dignes d'eux, le ciel vous encourage, Il bénit vos efforts, vos pleurs et votre ouvrage ; L'ange n'a-t-il pas dit, messager de bonté : "La paix soit sur la terre aux bonnes volontés" » ? (À nos orphelins de la guerre, n° 5, août 1917).
« Chers bienfaiteurs et amis, Je vous avais fait entrevoir il y a quelques mois déjà la fin probable de l’œuvre à laquelle vous vous intéressiez depuis douze ans. J’ai le devoir de vous informer que nos derniers enfants viennent de nous quitter […]. Fondée en octobre 1915 par Mgr Lartigue sous le haut patronage de Mgr Eyssautier, l’Œuvre des écoles professionnelles […] a hospitalisé jusqu’à ce jour 206 enfants […]. Pour les garçons : imprimeurs, jardiniers, cordonniers […]. Pour les filles […], couture, lingerie, broderie […] les autres sont entrées dans l’administration des PTT » (L. Coulon, novembre 1927).
Contenu.
– Vie de l'Œuvre; rapport moral et financier annuel ; notes sur l'organisation du parrainage des enfants. – Présentation de la formation professionnelle donnée dans les trois écoles professionnelles (d'imprimerie, de cordonnerie, de jardinage) ; chronique de la vie quotidienne des écoles. – Considérations sur l'instruction et l'éducation chrétienne à donner aux écoliers. – Après la guerre, articles et prises de position sur les problèmes posés par la reconstruction du pays. – Poésies, illustrations, publicité.
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