Objectif : Objectif du Lycée.
« Le but de cet établissement est de seconder le désir de s'instruire, désir plus général aujourd'hui qu'il ne le fut jamais parmi les gens du monde. Ceux qui ne connaissent pas le Lycée sauront combien les moyens d'instruction y sont variés, et assortis aux goûts de tout âge, de tout sexe, et aux besoins de tout état. Les anciens souscripteurs verront avec plaisir qu'après avoir suivi, même assidûment les cours des deux années précédentes, ils trouveront encore dans ceux de cette année les avantages et le charme de la nouveauté » (1788).
« Un établissement dont le but principal est de faciliter les moyens de cultiver les lettres et les sciences, intéressera toujours les divers membres de la société. Nous n’en exceptons pas même la première jeunesse. En effet, les pères et mères et les instituteurs, qui fréquentent le Lycée, sentent combien il peut être utile aux jeunes gens des deux sexes, soit dans les dernières années de leur éducation, soit dans les premières de leur entrée dans le monde. Il offre à leur instruction un complément, qui, faisant diversion aux études solitaires de la chambre en présente les avantages sans avoir rien de ce que la jeunesse y trouve souvent de triste et monotone » (1790).
« [L'Athénée doit être] un établissement qui, semblable au Portique d'Athènes, réunisse des savants et des littérateurs dont les leçons soient offertes aux heures où les affaires ne peuvent plus captiver les hommes occupés : il faut qu'ils trouvent dans le même lieu les différents genres d'instruction qu'ils ne trouvent ailleurs qu'isolés ; il faut enfin que cette instruction, débarrassée de toutes les formes pédantesques, soit présente avec les ornements qui peuvent flatter l'esprit et la raison, et inspirer cet intérêt puissant qui fait sentir le prix des choses d'une utilité réelle. Tel est le but dans lequel a été fondé l'Athénée de Paris ; cet établissement, unique en France, et qui n'a point d'analogue chez l'étranger, n'est ni un club, ni une école, ni une académie, mais rassemble ce que ces trois genres d'institutions offrent d'agréable et d'utile » (1840).
Historique de l'établissement.
« Le Lycée a été réellement fondé en 1781, sous le nom de Musée, par l'infortuné Pilâtre de Rozier. Mais ce ne fut qu'en 1785, après la mort de ce physicien, que les ducs de la Rochefoucauld et de Charost, le marquis de Montesquiou, le comte de Montmorin, MM. de Malesherbes, de Saron, de Trudaine, etc., s'étant réunis pour prévenir la chute d'un établissement d'abord consacré seulement aux sciences, en améliorèrent le plan, en étendirent la destination, et lui donnèrent le nom de Lycée. Le premier programme, publié à la fin de 1785, fut rédigé par le marquis de Montesquiou […]. Leur but principal (en créant ce Lycée) était d’ouvrir aux jeunes gens déjà pourvus de la première éducation, une voie plus sûre et plus facile pour acquérir le complément d’instruction qu’ils étaient réduits à chercher dans des travaux solitaires et souvent ingrats. En leur offrant un enseignement toujours classique, toujours solide quoiqu’il ne dédaignât plus de se montrer agréable, ils espéraient leur apprendre à sentir les charmes de cette étude qu’on ne leur avait guère fait connaître que comme un triste devoir […]. Enfin ils osaient admettre les femmes à participer aux avantages d’une institution consacrée à la culture de l’esprit » (1818).
Contenu.
– Considérations sur l'instruction du peuple ainsi que sur l'enseignement dispensé par l'établissement. – Listes des professeurs et des cours ; à celles-ci s'ajoutent parfois, des comptes rendus des cours ou une présentation des matières enseignées. Matières enseignées : section « sciences » : botanique, zoologie, physique expérimentale, chimie, minéralogie, hydrologie ; section « littérature » : littérature française, histoire ancienne, économie politique, langue italienne, langue anglaise, philosophie morale, grammaire générale, arts du dessin ;
En 1808, la liste des « fondateurs co-propriétaires » de l'établissement est publiée dans un fascicule à part.
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