Objectif : Objectif de l'Œuvre.
« L’Association dite : Œuvre de préservation de l’enfance contre la tuberculose a pour but de soustraire, pour le temps qui sera reconnu nécessaire, les enfants encore sains aux milieux familiaux dans lesquels ils sont exposés à la contagion de la tuberculose, pour leur placement à la campagne, soit dans des familles, soit dans des maisons de santé établies par l’Association ou par tout autre moyen qui sera jugé favorable » (statuts).
« But et fonctionnement de l’Œuvre : Quand la tuberculose sévit dans un étroit logis et frappe le père ou la mère, la contagion des enfants est presque fatale et j’ai pensé que le meilleur moyen de lutter contre la tuberculose était de lui enlever sa proie. Dans cette famille tuberculeuse, l’Œuvre de préservation prend les enfants encore sains, de 3 à 10 ans, et les place à la campagne, dans des familles de paysans également saines, où nos pupilles passeront toute leur vie scolaire jusqu’à 13 ans ; plus même, car nous sommes certains que beaucoup resteront aux champs, et feront souche de paysans ou de paysannes. Les pupilles sont confiés à d’excellents médecins de campagne, qui choisissent les maisons de paysans, et soignent nos enfants gratuitement. Instituteurs et institutrices rivalisent de zèle en faveur de nos pupilles. Cette sélection de la graine encore saine de la race humaine réalise la formule de Pasteur appliquée à la sériciculture. Formule idéalement simple et scientifique ! Elle est pour l’enfant, la meilleure que l’on puisse opposer à l’envahissement du fléau tuberculeux, car : Médicalement, elle donne une solution complète et radicale. Elle supprime, en effet, toutes les causes de la tuberculose, causes lointaines : le taudis et la misère des grandes villes qui préparent le terrain ; cause immédiate : la contagion familiale. Socialement l’enfant enlevé à la promiscuité d’un logis infecté de tuberculose, et placé pour une longue période de sa vie dans une bonne maison, en plein air, avec une nourriture abondante, devient un être nouveau, physiquement et moralement. Il arrive, plein de vigueur, au seuil de l’adolescence, et peut alors choisir entre la vie des champs ou le retour à la grande ville. D’après l’expérience acquise, la campagne sera le plus souvent préférée. Enfin la préservation de ces enfants, condamnés presque tous à devenir tuberculeux, supprimera, pour l’avenir, autant de foyers de contagion et diminuera progressivement le champ de la tuberculose » (exposé de J. Grancher en 1907, reproduit en 1934).
En 1971 l’association annonce que les placements d’enfants dans les familles sont en très nette diminution, et qu’elle souhaite désormais s’occuper de l’enfance déshéritée et des autres maladies contagieuses de l’enfance.
Contenu.
– Compte rendu de l’assemblée générale annuelle ; textes de discours et rapports ; nouvelles des filiales régionales de l’Œuvre. – Série d’études sur la tuberculose dans son aspect social et médical (les premières années). – Présentation de « foyers de campagne », foyers d’accueil de paysans pour des enfants d’ouvriers (les premières années). – Notes sur l’action et les réalisations de l’Œuvre ; tableau d’augmentation de poids de quelques enfants. – Statistique générale des pupilles par lieux de placement ; liste de souscripteurs, de dames patronnesses. – Historique de l’Œuvre dans le numéro de 1962. – Compte rendu des campagnes de vaccination pour le BCG.
Table des matières.
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