Responsable(s) : Directeur : abbé Emmanuel d'Alzon, directeur de la maison de l'Assomption à Nîmes ; rédacteur en chef : E. Germer-Durand. Principaux collaborateurs : Jules Monnier, abbés A.M. Bensa, Joly, J. Verniolles, R.P. Vincent-de-Paul Bailly, Louis Allemand, R.P. J. Germer-Durand, T. de Sainte-Marie.
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Objectif : « Un des hommes qui ont pénétré le plus avant dans les problèmes du monde moral, Leibnitz, disait : ‘Le premier fondement de la félicité humaine est la bonne éducation de la jeunesse, qui contient aussi le redressement des études [...]. C'est une honte de voir combien le temps est mal employé dès la jeunesse, et combien on en perd à apprendre des inutilités, ou à apprendre mal et par détour ce qu'il importe de savoir, et qu'il serait aisé d'obtenir promptement par de bonnes voies’. Rien de plus vrai que cette pensée. Toutefois, nous sommes encore plus effrayés des choses dangereuses que des choses inutiles imposées à l'intelligence et à l'imagination des enfants, dans le cours des études classiques. Développer cette vérité, faire comprendre, autant qu'il dépendra de nous, la nécessité de la mettre en pratique, discuter les moyens d'application, faire connaître les essais tentés, en constater le succès, tel sera le but de la Revue de l'enseignement chrétien [...]. Pour combattre l'esprit anti-chrétien qui semble se développer tous les jours davantage, il n'y a pas d'autre moyen que de faire pénétrer plus profondément dans l'âme des enfants le véritable esprit du christianisme [...]. Et s'il est vrai que le meilleur livre, mal commenté, peut se transformer en poison, s'il est encore vrai qu'un livre dangereux offre beaucoup moins de dangers, lorsqu'il est expliqué par un maître chrétien, n'en résulte-t-il pas évidemment la nécessité d'avoir à la fois de bons maîtres et de bons livres ? [...] Une littérature païenne doit-elle, peut-elle faire le fond d'un enseignement chrétien ? » (abbé E. d'Alzon, n° 1, novembre 1851).
« À nos lecteurs Nous avons paru en un jour de lutte pour conquérir la liberté d’enseignement supérieur. La bataille a été longue, mais grâce à Dieu la victoire est à nous. Cette victoire n’est pas complète, sans doute, la liberté d’enseignement n’est encore qu’une demi liberté, mais le jour de réclamer encore n’est pas venu. Laissons les fondateurs des nouvelles universités organiser leur œuvre et montrer par des faits qu’ils sont dignes d’une liberté plus grande, et que si on la leur refuse c’est qu’on a peur de la lumière […]. En attendant, nous suspendons notre publication, espérant que bientôt la troisième série de la revue viendra aider le couronnement de l’œuvre si avancée aujourd’hui » (dernier numéro, avril 1877).
Contenu.
– Articles de fond analysant, d'une part, l'historique, les causes et l'étendue de la pénétration du paganisme dans l'enseignement et, d'autre part, les méthodes et les possibilités d'un enseignement pénétré de christianisme. – Articles sur les auteurs classiques chrétiens et le jugement qu'ils portent sur les auteurs païens. – Observations sur les « auteurs païens » inscrits dans les programmes scolaires ; analyse approfondie « d’œuvres païennes ». – Articles sur la pédagogie. – « Études chrétiennes » : articles érudits concernant l'art, la philosophie, la littérature, l’histoire, etc. dans leurs rapports avec la religion. – Devoirs et compositions pour l'enseignement classique dans les lycées (en particulier, pour le grec et le latin) ; bibliographie. Après 1871, la revue contient en outre : – Compte rendu, très détaillé, du congrès de l'enseignement chrétien (de septembre 1872). – Discours de distribution de prix, chronique scolaire. – Articles sur l'enseignement et les écoles libres en France et à l'étranger ; articles sur l'enseignement supérieur libre.
Table des matières.
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