Responsable(s) : Parmi les membres du bureau figurent Guy Raynaud de Lage, Paul Vignaux, Mlles Valiquet et Dubost. Après 1944, secrétaires généraux successifs du SGEN : M. Reinhard, G. Raynaud et Paul Vignaux, Charles Pietri, François Garrigue, Roger Lépiney, Patrice Beghain, J.-M. Boullier. Directeurs de publication successifs : Jean Cournil, Fernand Labigne, Charles Culot, Paul Martinet, Claude Bouret, Jacques George, J.-M. Boullier. Rédacteurs en chef successifs : F. Labigne, A. Gounon, Alain Fouqué, Danièle Franco, François Harotte, J.-M. Lebrun, Jean-François Rossard.
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Objectif : Objectif du SGEN.
« Le Syndicat déclare s’inspirer dans son action professionnelle : – de l’engagement qu’ont pris ses membres, en entrant dans un service statutairement laïque et neutre, de faire abstraction, dans leur enseignement, de toute doctrine d’autorité et préférence de parti, pour former seulement les jeunes esprits à l’usage de la raison et de la liberté. – de l’attachement de ses membres à l’école publique, du sentiment de son unité, de la conscience de son rôle social ; – de la tradition universitaire qui refuse de faire dépendre le recrutement et l’avancement des maîtres de l’adhésion à une quelconque doctrine d’Etat ; – de la conviction que l’enseignement public contribue à former de futurs citoyens non pas en leur imposant une doctrine, mais en suscitant dans la jeunesse des forces qui se mettront librement au service du bien public » (statuts).
Le SGEN « proclame la fidélité de l’organisation à ses buts fondamentaux de syndicat universitaire, de syndicat général, de syndicat confédéré, buts énoncés dans ses statuts et précisés par ses congrès : – Participer à l’édification d’un service public de l’Éducation nationale et de la recherche scientifique qui réponde au droit du citoyen et au devoir de l’État proclamés en 1946 : “ La nation garantit l’égal accès de l’enfant et de l’adulte à l’instruction, à la formation professionnelle et à la culture. L’organisation de l’enseignement public, gratuit et laïque à tous les degrés, est un devoir de l’État (préambule de la Constitution)”. – Promouvoir un esprit de laïcité non moins respectueux des croyances que de l’incroyance, afin que l’enseignement public devienne de plus en plus, par son seul rayonnement, un lieu de rencontre fraternelle des Français, maîtres et élèves de toutes origines et de toutes orientations ; – Maintenir la tradition universitaire de culture désintéressée tout en équipant l’université française pour les tâches nationales que lui imposent les nécessités techniques et les besoins civiques d’un grand pays moderne. – Défendre dans cette perspective, et avec les préoccupations de l’unité du service public, les intérêts individuels et collectifs de son personnel. – Par une action collective au sein d’une confédération non communiste, susciter une alliance des travailleurs manuels et intellectuels dans un climat de démocratie anti-totalitaire hors duquel il n’y a ni autonomie du mouvement ouvrier ni autonomie de pensée. – Maintenir et promouvoir les valeurs libérales qu’incarne l’université au sein des transformations qu’appellent dans la société française, la justice sociale et le développement de l’économie » (septembre 1958).
Et de la revue.
« Le changement de formule École et éducation en Syndicalisme universitaire entendait répondre à deux préoccupations qui n’ont cessé depuis lors d’inspirer la politique syndicale : affirmer l’unité de l’université, rendre concret le lien entre classe ouvrière et universitaire » (Jean Brocard, secrétaire général adjoint de 1953 à 1963, septembre 1975).
« S.U. journal syndical est avant tout un journal d’action […]. Les analyses et les dossiers sont destinés à nourrir l’action, le débat y a toujours sa place mais le débat vécu non rhétorique, syndical non intellectuel […]. S.U. n’est pas un hebdomadaire comme les autres écrit par les journalistes pour un public d’individus, il est l’outil d’une organisation syndicale démocratique réalisé par les militants pour les besoins des sections qui en définissent le contrôle » (septembre 1975).
En 1990 S.U. change et devient Profession éducation : « Ce titre correspond mieux à ce qu’est la fédération en 1990. Il revendique un métier et un champ d’action du syndicat qui regroupe la profession d’un secteur déterminé, celui de l’éducation […]. Notre rôle, c’est d’analyser [l’information brute déjà diffusée par d’autres médias, quotidien, radio, télé…], de la restituer dans son contexte, de l’enrichir d’avis divers, voire contradictoires. Provoquer le débat afin de permettre au lecteur d’avoir tous les éléments qui lui permettent de forger son opinion […]. Un journal ouvert, ce doit être un journal au plus près de ses lecteurs, c’est-à-dire plus proche du vécu des adhérents du SGEN, de la réalité du terrain. Nous souhaitons multiplier les enquêtes, les interviews, les reportages […]. Notre but est de faire de Profession éducation le véritable lien de la fédération avec chaque adhérent […]. Parler des catégories et des branches dans une dimension de syndicat général tel est notre objectif » (février 1990).
Contenu.
– Articles théoriques sur le syndicalisme ; pages doctrinales, de propagande, de politique, de réflexions syndicales. – Vie du syndicat, vie des sections départementales, préparation aux congrès annuels, comptes rendus du travail des commissions ; listes des membres de la commission d’études (problèmes des rapports entre l’enseignement public et privé), des responsables académiques, résultats des élections des commissions paritaires, actions syndicales. – Présentation des problèmes confédéraux, de l’action confédérale, … Actions et luttes. – Réformes, politique scolaire, les lois scolaires, textes officiels commentés. – Rubriques régulières sur les traitements, la sécurité sociale, les mutuelles, les retraites. – Innovation pédagogique : présentation de méthodes actives, Decroly, Montessori, Cousinet, … – Nouvelles de l’enseignement des premier et second degrés, du technique, de l’école normale, de l’enseignement supérieur, des personnels de bibliothèque et de musée, … – Dossiers thématiques comme la formation et la recherche dans la société capitaliste et dans la perspective autogestionnaire, projet d’étude de la FCPE sur l’enseignement privé, les enjeux du collège unique, … – Fiches pédagogiques et documentaires, sujets d’épreuves (CEP, entrée en sixième, …). – Revue de presse, bibliographie. – Carnet, petites annonces.
Un supplément « Recherche et formation » est encarté dans la revue en 1979.
À partir de 1990 : – Information d’actualité nationale ou internationale concernant l’école. – Dossiers sur les problèmes de racisme à l’école, le projet d’école, d’établissement, les personnels non enseignants. – Élections professionnelles. Informations sur le métier : conseil d’orientation, brèves pour toutes les catégories de personnel. – Interviews, courrier. Publication également de nombreux numéros spéciaux à l’attention d’une catégorie spécifique : maîtres auxiliaires, agents, agrégés, … Parallèlement à la revue nationale paraît un bulletin propre à chaque académie.
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