Objectif : « L’École coopérative ? C’est l’école, ce sera le petit journal, où tous, élèves, maîtres, parents, amis, de plus en plus étroitement unis, travailleront d’un même cœur à la patiente élaboration d’un nouvel avenir [...]. En France même, en Algérie, une trentaine de départements, peut-être plus, connaissent la coopération autrement que de nom. Nous avons donc le devoir de maintenir et de développer une œuvre dont l’extension doit profiter à l’École nationale […]. Pour qu’une œuvre collective puisse se développer, il est indispensable d’établir entre tous les efforts une certaine cohésion. Dans l’œuvre coopérative, ce que l’un a réussi doit profiter à tous. C’est pour faire bénéficier chacun de l’expérience de tous qu’a été créée l’amicale coopérative et que fonctionne le cercle d’études pédagogiques, celui-ci, comme celle-là, se plaçant exclusivement sur le terrain de la libre et fraternelle coopération […]. Le programme de ce bulletin tiendra donc en deux mots : être utile. Être utile, d’abord et surtout à nos petits coopérateurs, orgueil et espoir des familles, espoir aussi et, si nous le voulons bien, orgueil du pays. Être utile aussi à l’École nationale que nous aimons non seulement parce qu’elle est notre raison d’être, mais parce qu’elle doit être de plus en plus la grande ouvrière de l’avenir » (n° 1, avril 1925).
« Lettre aux petits coopérateurs. Chers enfants Nous avons accepté de venir ici, de temps en temps, causer avec vous. Causer de quoi ? Mais de vous, de votre société, de ce que vous avez fait pour votre école, de ce que vous pouvez faire encore […]. Vous avez fait beaucoup déjà : par votre entente, votre école a changé de mine et vous l’aimez bien davantage. En voulant qu’elle soit toujours mieux outillée, toujours plus propre, toujours plus belle, vous poursuivez un but louable. Comme vos devanciers, vous profiterez les premiers de vos efforts, mais ceux qui viendront après vous en bénéficieront aussi. Dès lors, chacun apprend à ne pas songer qu’à soi ; chacun aussi peut vérifier la puissance de l’union et s’entraîner à la pratique de l’entraide : il fait ainsi son éducation sociale comme on dit. Mieux vous saurez vous entendre aujourd’hui, meilleure sera demain la société. C’est pour cela que tout le monde doit vous aider » (Le Petit coopérateur, n° 1 bis avril 1925).
Contenu.
L’École coopérative constitue la partie du maître et son contenu est le suivant : – Situation du mouvement coopératif en France et à l’étranger, présentation des coopératives scolaires. – Réflexion sur l’école, l’éducation, les mouvements pédagogiques. - Communications relatives à l’enseignement et à la vie scolaire : éducation civique et morale, le phonographe à l’école, la bibliothèque et les ateliers scolaires, etc. – Vie des cercles coopératifs, modèles de documents, de tableaux et d’affiches utiles pour la gestion d’une coopérative scolaire. – Portraits et pensées de grandes figures de la laïcité, présentation de grands pédagogues. – Échos et nouvelles, bibliographie, revue des revues.
Le(s) Petit(s) coopérateur(s) constitue la partie pour les élèves et son contenu est le suivant : – Articles sur la coopération, la correspondance scolaire. – Éducation civique. – Discours de B. Profit lors de distributions de prix – Activités diverses, signalement des journaux publiés par les coopérateurs eux-mêmes.
Des petits fascicules de 4 pages, accompagnent souvent la revue : « La Coopération scolaire française », « La Feuille des parents » (concerne le contrôle de leurs enfants et leur sollicitude envers eux), « Des programmes sur » : a) l’enseignement des sciences physiques et naturelles b) l’histoire de France c) la géographie d) la forme des mots, e) le sens des mots f) la feuille des œuvres post-scolaires.
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