Objectif : Objectif de la Société.
« Cette Société a pour but de créer un lien entre les collectionneurs et les amateurs qu’intéresse cette branche nouvelle de la curiosité : poupées, costumes, armes, imagerie, coiffures, crèches, bethléems, presepi, soldats de carton et de plomb, jeux instructifs, etc. […].
Elle se propose en outre l’étude de diverses questions, telles que la création de musées de jouets et jeux anciens, création d’une ligue de l’éducation par les jouets, le perfectionnement artistique et le développement de l’invention dans cette industrie en France au point de vue du goût, de l’art, de la beauté ; la question des livres de prix et de la littérature enfantine ; celle des pièces de théâtre pour les enfants au point de vue de la valeur littéraire et morale ; les petits théâtres de carton, les guignols » (statuts, n° 1, juin 1905).
« Les jouets ne sont pas ce que les frivoles pensent. S’ils amusent les enfants, ils font réfléchir les grands à des questions graves et diverses, d’ordre moral, social, économique, pédagogique, philosophique, historique […]. Ils concourent à l’éducation des enfants dont ils sont les premiers sujets d’études […]. Est-il besoin de dire que l’historien des faits, des mœurs, des personnages peut trouver dans les jouets anciens des renseignements utiles ? […], qu’une époque se peint, se révèle, se trahit par les joujoux qu’elle offre à ses enfants ? […].
Oui les jeux et les jouets peuvent être instructifs […]. Le jouet préside sans distinction d’époques, de castes, de milieux, à toutes les enfances. Aussi, toutes les manifestations de la vie l’ont-elle influencé, et vous le retrouverez partout, en art, dans les estampes et les tableaux, en littérature, dans les contes et les comédies, en science dans les annales des grandes inventions : car ce sont les enfants qui, en jouant, ont inventé la lunette, la poudre, la machine à vapeur, la scie circulaire, et le paratonnerre fût d’abord un cerf-volant. Le champ des études est vaste pour les amateurs de cette nouvelle famille ; nous allons nous mettre à l’œuvre, et nous n’aurons pas perdu notre temps, si nous contribuons à orienter mieux nos fabricants, pour les armer contre la concurrence étrangère, si nous apportons à l’histoire des documents inédits ; si nous réussissons à perfectionner, par des jouets plus artistiques et des jeux renouvelés, l’éducation du premier âge, dont dépendent toute la vie des individus et la valeur des générations » (L. Claretie, n° 1, juin 1905).
Contenu.
– Description de jouets et historique pour chacun d’eux : le soldat de plomb, le tambour, la poupée, le hochet, les marionnettes ; les automates de Jaquet-Droz. Les jouets d’ailleurs et d’autrefois : Afrique, Égypte, Grèce, Rome.
– Les amusements des enfants dans le passé, des jeux d’enfants célèbres : Louis XIV, le roi de Rome. Les jouets du musée du Louvre, les expositions, le théâtre des marionnettes du lycée d’Amiens.
– Écho des concours de jouets et « articles de Paris » dont le promoteur Lépine est aussi membre de la Société.
– Présentations de collections d’amateurs.
– Articles sur les vertus pédagogiques du jouet, sur l’art et la beauté pour l’enfant, sur l’art populaire et l’enfant.
– Articles sur le théâtre enfantin, les marionnettes et le Guignol, l’enseignement du dessin.
– Vie de la Société, compte rendu des assemblées générales et des réunions du comité, liste des sociétaires.
– Iconographie ; bibliographie.
Table des matières et tables des gravures.
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