Objectif : « La législation qui régit l’instruction publique va être renouvelée ; c’est une des promesses de la Charte, c’est un vœu, un besoin du pays. La loi nouvelle consacrera pour l’enseignement le principe d’une liberté à laquelle l’université et le pays applaudiront, pourvu qu’il n’y ait danger ni pour les intelligences, ni pour les esprits, ni pour les cœurs [...]. La publicité sera donc la garantie naturelle de la liberté de l’enseignement, elle la défendra de toute atteinte arbitraire et de ses propres excès. Telle est la loyauté des intentions du Ministre qu’il a lui-même provoqué cette publicité ; il a senti que, pour être efficaces, toutes les mesures qui s’adresseront, non plus à une soumission forcée, mais au concours volontaire des citoyens, devront être soumises à l’épreuve de la discussion. Le Journal officiel [...] tiendra ainsi à l’université, non pas seulement pour la défense de ce qui est, mais surtout pour la défense de ce qui sera et de ce qui doit être » (prospectus, 1831).
À partir de 1863 « Le Journal général subit une importante modification : il cesse d’être officiel. Dès lors, dégagé de toute attache et de toute influence administrative et poursuivant son œuvre sous sa responsabilité propre, il profite de sa situation pour devenir l’organe impartial des opinions compétentes en matière d’instruction publique. Sa nouvelle rédaction, [Charles Louandre et J. Larocque notamment] se distingue par des tendances libérales nettement accusées. Tout en enregistrant, comme par le passé, les actes relatifs à l’enseignement et au personnel de l’enseignement, il s’attache à l’indication et à la discussion des faits universitaires dont il recherche le sens et déduit les conséquences ; il prend en main la défense des libertés professionnelles et touche à toutes les questions soulevées par le mouvement scientifique, littéraire, moral et religieux des dernières années de l’Empire » (F. Buisson in Dictionnaire de pédagogie et d’instruction primaire, article « Journal général de l’instruction publique », pp. 1433-1434).
La publication est interrompue par la guerre de 1870. Le ministre encourage la reprise de l’hebdomadaire en 1879 : « L’expérience a prouvé qu’il répondait à un besoin véritable. Depuis longtemps, le personnel de l’université se plaint avec raison de ne plus savoir ce qui se passe dans ce grand corps. Les arrêts portant nomination du personnel, les circulaires ministérielles, tous les actes officiels, en un mot, insérés dans un Bulletin [Le Bulletin administratif] où ils ne paraissent que lorsqu’ils sont vieux de quelques mois, y demeurent inconnus du plus grand nombre […]. Le Journal général ne se bornera pas à reproduire les documents officiels il sera un journal scolaire dans la plus large acception du mot. Il embrassera tout ce qui se rapporte à la législation, à l’organisation de l’instruction publique, les méthodes d’enseignement, le mouvement des lettres, des sciences et des arts » (janvier 1879).
Contenu.
– Actes officiels : lois, décrets, arrêts, circulaires, instructions, pour les trois ordres d’enseignement ; mouvement du personnel et distinctions honorifiques ; rapports sur les projets de budget du ministre.
– Articles, débats, exposés, relatifs aux problèmes de pédagogie et d’éducation.
– Informations et commentaires sur l’évolution du monde scolaire et universitaire et à partir de 1879, comptes rendus de débats parlementaires ; informations sur l’instruction publique à l’étranger.
– Nouvelles de la vie littéraire et scientifique (à partir de 1852).
– Revue des cours publics scientifiques et littéraires, professés dans les grandes institutions universitaires, le texte de ces cours fait parfois l’objet de publication.
– De 1864 à 1870 : rubrique de politique générale.
– Bibliographie, variétés, nécrologie.
Table des matières.
|
