Responsable(s) : Propriétaire-gérant : Pierre-Louis Tourasse (mort en 1882) ; secrétaire, gérant puis président de la Société : Albert Piche puis présidents successifs de la Société : F. Fauré, S. Jolly, Maurice, tous inspecteurs d’académie et responsables successifs de la rédaction : A. Bancal, E. Benoit, Magne, Dudouit, Piette, tous inspecteurs primaires.
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Objectif : « Après nos désastres, un grand mouvement s'est produit dans la France entière en faveur de l'instruction publique et de l'éducation […]. Dans les Basses-Pyrénées, grâce aux intelligents sacrifices d'un philanthrope, ce mouvement a été particulièrement accentué. Un grand nombre d'œuvres de prévoyance et d'instruction ont été successivement proposées […]. Aujourd’hui notre département est peut-être celui de France, qui est le mieux doté de ces œuvres qu’on peut appeler les annexes de l’instruction primaire […]. Ces considérations nous ont suggéré la pensée de publier un bulletin d'éducation et d'instruction populaires qui, tout en respectant l'indépendance de toutes ces œuvres, sera leur organe et y constituera entre elles une sorte de lien moral […]. Nous avons l’espoir qu’elle servira à vivifier les œuvres existantes, à en faire naître de nouvelles dans notre département » (A. Piche, n° 1, juillet 1881).
« Chargé par M. Tourrasse d’employer 200 000 F. à l’achèvement de ses œuvres, M. Piche, son collaborateur et ami, a pensé que le meilleur moyen de remplir les intentions de son regretté maître était de fonder une société d’éducation et d’instruction populaires et de la doter le plus largement possible. Cette société qui vient d’être créée et qui compte déjà bon nombre d’adhérents, perpétuera la mémoire du généreux philanthrope et assurera le développement de ses entreprises. Unissant par un lien moral les cercles cantonaux […], les sociétés et les œuvres d’éducation populaire du département, elle récompensera leurs efforts par des subventions, sans s’immiscer dans leur administration. Elle suscitera ainsi l’initiative privée et entretiendra l’esprit de progrès dans le département » (A. Piche, juillet 1885).
« La Société a pour but de favoriser le progrès et la diffusion de l’éducation populaire dans le département des Basses-Pyrénées. Elle fait appel au concours de tous ceux qui pensent que le progrès de l’éducation populaire, en matière de morale, d’économie sociale, d’institutions de prévoyance, d’instruction générale ainsi que d’hygiène, d’agriculture, de commerce et d’industrie, est une des conditions nécessaires de la grandeur et de la prospérité d’une république démocratique » (statuts, 1902).
« L’éducation sociale doit être notre but ; le meilleur moyen de la faire pour chacun de nous, n’est-ce pas de la rendre mutuelle ? Nous réaliserons ainsi en petit, notre idéal d’un nouveau type de presse départementale, le journal coopératif exclusivement rédigé par ses lecteurs qui se serviraient mutuellement, à prix de revient, une masse de faits utiles, le résultat de leur expérience, le fruit de leurs lectures, les idées des jeunes, les conseils des vieux, la sagesse de tous » (A. Piche, juin 1902).
Contenu.
– Informations sur la création et la vie de nombreuses sociétés et associations : bibliothèques et musées scolaires, bibliothèques cantonales d'adultes, caisses des écoles, caisses de retraite, caisses annexes de secours pour les orphelins, sociétés de secours mutuels des instituteurs, sociétés cantonales coopératives de consommation, bataillons cantonaux d'adultes. – Nouvelles scolaires : éducation et vie locale. – Textes de conférences concernant le monde scolaire ou les problèmes économiques et sociaux. – Bibliographie, liste de périodiques. – Nécrologie.
À partir de 1888 la revue voit son contenu s'appauvrir régulièrement, et sa parution déclinée ; elle devient trimestrielle puis semestrielle, passe de 100 à 10 pages par an ; elle ne concerne plus que la vie corporative de sociétés coopératives et mutuelles. Il semble que deux numéros ont paru en 1889, un en 1896 et en 1898.
Table des matières.
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