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Titre : Trygée

Sous-titre : Organe mensuel du mouvement de la paix dans l’Université

Date(s) :

1953 - 1956

Organe :

Responsable(s) : Président du mouvement : Gustave Monod, directeur honoraire de l’Enseignement du second degré.
Gérant : Mme Boyer puis Mme Proust.
Parmi les auteurs on trouve le plus souvent les noms de Robert-Léon Wagner, Frédéric Joliot et Irène Joliot-Curie, Wladimir Jankelevitch, Louis-François Rolland, Pierre Vilar, Jean Chesneaux, Paul Levy, Louis Bazin, Jacqueline Marchand, Gilbert Badia, Pierre Juquin, Jean Verlhac, Alfred Sauvy, Eugénie Cotton, Jean-Jacques Mayoux, Jean Dresch, Paul Le Rolland ; éditoriaux de Jean-Paul Brisson.

Description matérielle : Parution annoncée mensuelle, en fait 7 puis 8 numéros par an. 27 cm puis 21 cm, 400/450 p., 600 F.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Siège social : 4 rue José-Maria-de-Heredia puis 28 rue Serpente.

Objectif : « Après avoir, avec ses concitoyens, délivré la déesse de la paix, Trygée célébra la victoire, malgré les récriminations des marchands de lances et de boucliers, en épousant Opora, déesse de l’abondance.
Trygée est le nom du personnage central de la belle comédie d’Aristophane. On rapporte que “La Paix” contribua efficacement à la conclusion de la paix de Nicias. D’où le nom de notre revue » (permanent).

« Notre pays vit encore aujourd’hui, une ère de subordination générale à la loi de la guerre qu’on fait et de celle qu’on prépare ; une ère de subordination des idées aussi bien que de l’économie. Membres de l’enseignement, chercheurs scientifiques, nous sommes lésés dans nos intérêts les plus profonds : le sort de la jeunesse et celui de la culture […].
Trygée rappellera les fières traditions de l’Université française dans ses luttes pour la liberté et la paix. Il sera un moyen d’information montrant à nos collègues le vrai visage du mouvement, sa vie, donnant des documents et des articles d’universitaires particulièrement qualifiés, relatifs aux grands problèmes de la paix ; il sera un moyen d’expression pour nos collègues désireux de participer à l’effort commun » (n° 1, mai 1953).

« Universitaires !
Instituteurs, professeurs de l’enseignement technique, secondaire et supérieur, chercheurs scientifiques.
Chaque jour davantage, la politique de guerre diminue votre pouvoir d’achat et attente à vos libertés.
Chaque jour davantage elle lèse vos intérêts les plus profonds : elle détériore les conditions d’existence matérielles, intellectuelles et morales faites à la jeunesse ; elle pervertit la culture, asservit la science et liquide la recherche scientifique française.
La valeur exemplaire attachée dans tous les milieux de notre pays aux positions prises, aux actes accomplis par les universitaires vous investit d’une lourde mais magnifique responsabilité. Vous ne pouvez vous y dérober en ces jours historiques où la France a “le pouvoir de marquer un coup d’arrêt décisif dans la course à la guerre”.
Les universitaires ont souvent, au cours de ces dernières années, manifesté une claire conscience de leurs responsabilités devant la nation en ce qui concerne les problèmes de la guerre et de la paix » (texte permanent à partir d’octobre 1953).

Contenu.

– Appels aux Français en faveur de la paix, articles militant pour elle, actions d’universitaires, conférences internationales, discours, présentation de la Conférence mondiale des enseignants.
– Commentaires de l’actualité : reconnaître le gouvernement chinois, les négociations pour l’Indochine, la Conférence de Berlin, le réarmement allemand, la réunification de l’Allemagne, le chancelier Adenauer, les échanges avec l’URSS ; campagne contre les armes nucléaires et la Communauté européenne de défense (CED), demande d’amnistie pour les condamnés politiques d’Outre-mer ; l’Algérie, le désarmement, l’Assemblée mondiale de la paix (Helsinki, 1955).
– Nombreux articles sur l’énergie atomique, les effets de destruction par la bombe atomique au Japon, plaidoyer en faveur des époux Rosenberg, pour une pédagogie de la paix.
– Tribune libre ; textes de Voltaire, Benjamin Constant, Émile Zola, Victor Hugo, Paul Éluard sur la paix et la guerre.

Table analytique rétrospective en octobre et novembre 1955.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : 4° Jo. 10253.