Responsable(s) : Président de l’AFERLA : Lucien Ziégler puis Pierre Dussutour.
Directeurs successifs de publication : B. Thollon , Georges Langrand, René Venencie, André Bergeron, René Dissoubray, Françoise Renoncé.
Rédigé par des enseignants de l’Institution nationale des sourds-muets.
|
Objectif : « À une époque encore récente, l'enseignement des sourds-muets possédait en France plusieurs organes importants, interprètes autorisés des maîtres et des instituteurs [...]. Notre pédagogie spéciale n'a plus aujourd'hui, pour la représenter, que le journal, fondé, il y a deux mois, par un sourd-muet [la Revue pédagogique de l'enseignement des sourds-muets]. L'école de Paris s'est émue de cette situation et a décidé d'y mettre un terme par la création d'une revue générale de notre enseignement [...]. Le nouveau journal sera largement ouvert à la discussion de tous les procédés, de toutes les méthodes : c'est une tribune où les théories les plus opposées et les plus contradictoires pourront se donner libre carrière. La plus grande courtoisie viendra fort heureusement tempérer l'ardeur des polémiques, et la liberté absolue de l'argumentation aura pour contrepoids le respect plus absolu encore des personnes » (n° 1, mai 1899).
« La Revue générale de l’enseignement des sourds-muets a l’ambition de vouloir répondre à la fois aux désirs des éducateurs spécialisés et à ceux des familles de sourds-muets. On y trouvera non seulement une documentation pédagogique, scientifique et bibliographique des plus vastes, mais aussi des renseignements d’ordre pratique […]. La Revue générale de l’enseignement des sourds-muets espère trouver auprès de tous ceux qu’intéresse l’éducation de déficients de l’ouïe, parents et maîtres, l’accueil chaleureux qui lui permettra d’intensifier son action féconde en faveur des sourds-muets » (n° 1, janvier 1949).
« Notre périodique change de nom. Nous avons renoncé à l’expression “sourds-muets”, à consonance peut-être un peu désuète aujourd’hui, certainement devenue inadéquate - voire même inexacte - à une époque où la plupart des hypoacoustiques apprennent à parler. Nous l’avons remplacée par une appellation mieux adaptée puisqu’elle couvre le champ étendu des pertes auditives » (L. Ziégler, octobre 1967).
Contenu.
– Articles sur l’enseignement des sourds-muets : expériences nouvelles, méthodes en vigueur à l’Institution nationale, langage des signes, lecture sur les lèvres, audiovisuel, pédagogie, didactique du français.
– L’enseignement des sourds-muets à l’étranger.
– La formation professionnelle dans les établissements des jeunes sourds-muets ; présentation d’ateliers d’apprentis.
– La formation des enseignants, leur recrutement.
– Articles médicaux sur la surdi-mutité, le dépistage, la génétique, l’intelligence et la psychologie des jeunes sourds ; le rôle des parents ; la démutisation, les appareils auditifs, le synthétiseur de la parole.
– Œuvres péri-scolaires pour les jeunes sourds-muets, scoutisme, colonies de vacances ; manifestations culturelles dont les sourds-muets sont les auteurs.
– Comptes rendus des congrès internationaux sur la surdi-mutité et des journées d’études.
– Vie de l’association, chronique de l'institution nationale des sourds-muets ; bibliographie, revue de presse, iconographie.
Il est à noter qu’au fil du temps, les articles deviennent de plus en plus scientifiques et techniques.
Pendant les premières années, un supplément est réservé aux élèves. Il a pour objet « de cultiver chez eux le goût de la lecture, en publiant des récits empruntés le plus souvent aux petits chefs-d'œuvre de la littérature enfantine et adaptés au langage élémentaire du sourd-muet ».
|
