Commentaire organe : La Société fut reconnue d’utilité publique en 1870. D’autres associations de parents d’enfants déficients sensoriels y trouvent également un lieu d’expression comme l’Association nationale des parents d’enfants déficients auditifs, la Fédération nationale des associations des parents d’élèves des instituts de déficients auditifs qui concerne les institutions privées, la Fédération nationale des associations des parents d’élèves des instituts nationaux de jeunes sourds, qui concerne l’enseignement public ou encore, des associations de parents d’enfants handicapés visuels comme la Fédération nationale des associations des parents d’enfants déficients visuels, et l’Association nationale des parents d’enfants aveugles. L’Union nationale des parents d’élèves déficients auditifs regroupe ensuite l’Association nationale des parents d’enfants déficients auditifs, la Fédération nationale des associations des parents d’élèves des instituts de déficients auditifs et la Fédération nationale des associations des parents d’élèves des instituts nationaux de jeunes sourds. À partir de 1973, fondation de l’Union nationale pour l’insertion sociale des déficients auditifs qui regroupe plusieurs associations d’aide aux sourds dont la Société centrale d’éducation et d’assistance et l’EPHETA, association qui s’occupe de loisirs et activités des jeunes sourds (voir dans le contenu).
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Responsable(s) : Président d’honneur : Dr Robert Jouet ; président : Raymond Pédrot, maire du Ve arrondissement de Paris, puis Yvon Bastide ; secrétaire général : Paul Le Men. Responsables de la rédaction notamment : Daniel Mandin, frère Émile Milcent, directeur de l’Institut des sourds-muets de Nantes, Josette Chalude, Paul Vuillemey, Paul Wagner, Marcel Désenfant, Suzanne Lavaud, Mme M.-C. Mottier, René Cottin.
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Objectif : Objectif de la Société.
« L’Association dite Société centrale d’éducation et d’assistance pour les sourds-muets en France a pour but : de s’occuper du sort physique, intellectuel et moral des sourds-muets, de leur assurer, dans toutes les circonstances et à toutes les époques de la vie, une protection et un patronage permanents. Les moyens d’action sont : les bourses d’éducation et d’encouragement, les secours en espèces, les allocations en nature, l’aide à l’enseignement et à l’hospitalisation » (statuts, octobre/décembre 1965).
Et de la revue.
« La Société centrale est heureuse de vous convier à la renaissance d’un bulletin dont, il y a plus d’un demi-siècle, elle avait dû abandonner la charge. Depuis plusieurs années déjà, ses vœux la reportaient avec insistance vers le rétablissement d’une information, rendue de jour en jour plus nécessaire […]. Ne pouvait-on donc tenter de donner à l’information une plus vaste portée et envisager le développement du bulletin en un organe d’information générale ou particulière sur la surdité, où chacun trouverait une réponse aussi satisfaisante que possible aux questions qui le hantent, exposerait ses opinions, ses essais, l’objet de ses connaissances sous réserve, bien entendu, d’entière objectivité, à l’exclusion de tout esprit de vaine polémique ? » (R. Pédrot, n° 1, octobre 1963).
Contenu.
– Articles médicaux sur la surdi-mutité, méthodes de démutisation, la lecture labiale. – Articles sur l’enfant sourd, sa psychologie, son éducation, ses jeux, son instruction, son langage. – Présentation du scoutisme d’extension qui s’occupe des jeunes handicapés et en particulier liens établis avec les Éclaireurs de France. – Propositions pour venir en aide aux sourds-muets grâce au travail et à la formation professionnelle ; exemples de sourds-muets ayant réussi leur vie professionnelle. – Vie de la Société centrale et de l’association « Loisirs éducatifs ». Chronique du Centre de loisirs et de vacances de Fieux (Creuse) tenu par cette association et dont les responsables sont Yvon et Catherine Bastide. – Organisation pédagogique des institutions des sourds-muets, relations entre familles et éducateurs, liste des établissements spécialisés, annonces des stages pour les éducateurs, enquêtes sur les parents d’enfants handicapés, conférences scientifiques sur les enfants sourds. – Série d’articles sur les sourds-muets, leur éducation et leur prise en charge en Grèce. – Bibliographie.
EPHETA se présente ainsi en 1968 : « Qu’est-ce qu’EPHETA. Une communauté c’est-à-dire un groupe de jeunes, filles et garçons de 17 à 26 ans, sourds et entendants qui se réunissent pour faire quelque chose ensemble, pour échanger leurs idées, discuter, s’aider, etc. […]. Que voulons-nous faire de ce groupe ? Nous voulons d’abord accueillir tous ceux qui sont seuls, qui s’ennuient et ne savent quoi faire. Nous voulons qu’à EPHETA tu trouves des amis et des camarades qui puissent t’aider et avec lesquels tu puisses sortir, te distraire, etc. » et au numéro 29 en 1970/71 : « EPHETA c’est le mot du Christ dans la Bible et l’Évangile par lequel un sourd fut guéri. En hébreu, EPHETA signifie “Ouvre-toi” et miracle ! le sourd entendit. Notre association s’appelle ainsi EPHETA parce qu’elle rassemble des sourds, des jeunes surtout, qui espèrent en vivant l’amitié entre eux s’ouvrir à la vie ».
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