Objectif : Objectif de la FFGEGV.
« Les journaux médicaux sont légion.
Si nous avons le courage de créer, par les temps actuels, une nouvelle revue, c’est que nous avons la certitude de combler une lacune […].
Il n’en est pas [de journal médical] qui s’occupe de l’homme sain […]. Nous pensons être utiles aux confrères de plus en plus nombreux qui ont bien saisi l’importance de l’exercice physique, soit à titre hygiènique, soit comme adjuvant important […] de leur médication dans une foule de troubles. Nous pensons aussi à tous ceux, médecins ou éducateurs, qui s’occupent des enfants ou des adolescents » (n° 1, janvier 1940).
« L’association dite Fédération française de gymnastique éducative est constituée conformément aux dispositions de la loi du 1er juillet 1901. Fondée en 1888 par le Dr Philippe Tissié sous le nom de Ligue girondine d’éducation physique, devenue Ligue française d’éducation physique en 1910 puis Fédération française de gymnastique éducative le 1er janvier 1954, elle a pour but de :
a) Favoriser le développement corporel et l’équilibre physique et moral de l’enfant et de l’adolescent scolaire et post-scolaire, de l’adulte des deux sexes par une éducation rationnelle basée sur
– La gymnastique selon les principes de Ling avec adjonctions et modifications apportées par les recherches scientifiques et pédagogiques actuelles ou à venir
– Les jeux et exercices sportifs et les sports
– L’hygiène des deux sexes à tous les âges.
b) Étudier, formuler et faire connaître les moyens pratiques pour atteindre ces buts.
c) Faciliter les contacts entre personnes et sociétés intéressées aux problèmes de l’éducation physique et établir en particulier une étroite collaboration entre biologistes, médecins et éducateurs de toute discipline.
d) Diffuser ces principes, méthodes et informations par tous les moyens appropriés.
e) Représenter la France auprès des associations ou organismes similaires étrangers, ainsi qu’auprès de la Fédération internationale d’éducation physique (FIEP) […].
Les moyens d’action de la Fédération sont :
La vulgarisation par l’écrit, la parole, les manifestations publiques de toutes sortes (démonstrations, lendits, …).
L’action auprès des pouvoirs publics, des fédérations, des mouvements de jeunesse, des organismes de toute nature.
L’encouragement à des sociétés éducatives, sportives, culturelles, …
La création de sections de gymnastique volontaire en vue de diffuser la pratique hygiénique et récréative chez les adultes » (1964, supplément de la revue, « Préparation de l’assemblée générale de la FFGEGV »).
« En septembre 1964, à Toulouse, l’assemblée générale de la Fédération française de gymnastique éducative décidait d’adjoindre à son nom celui de la gymnastique volontaire et de consacrer le principal de ses efforts à ce mouvement qu’elle avait créé de toutes pièces quelque douze ans auparavant. Le succès est complet, puisque de 3 000 licenciés à cette époque, la masse de pratiquants inscrits est montée à plus de 60 000 en juin dernier.
Les gymnastes volontaires, au cours de ces huit années, ont pris une place de plus en plus active à la vie fédérale, soit comme animateurs puis instructeurs, soit au sein du comité directeur et des commissions nationales. Pendant ce temps, la gymnastique volontaire a défini sa doctrine et ses conceptions techniques ; le dernier de ces efforts en ce sens est l’extension de son action au troisième âge, le prolongement de la gymnastique volontaire pour les plus anciens de ses adeptes.
À mi-janvier 1972, la FFGEGV a fusionné avec la Fédération française d’éducation physique, celle-ci lui a apporté le concours de ses techniciens, et une ouverture vers les domaines qui lui sont propres » (G. Coevoet, n° 1 de 1973).
« Rejetant la définition qui réduit la santé “au silence des organes”, la FFEPGV, comme l’Office mondial pour la santé veut prendre en compte la dimension psychique et sociale de l’individu et la santé prend alors un sens positif. Elle se veut “un état complet de bien-être physique, mental et social”. Le loisir essentiellement opposé au travail, se définit à la fois par ses caractères désintéressés hédonistiques et personnels. En effet il ne comporte aucune fin lucrative, a pour but le plaisir personnel, la recherche d’un état de satisfaction et offre à l’individu la possibilité de se réaliser totalement. Le loisir ne peut-être que libre choix. Loisirs, santé deux produits de l’évolution des sociétés technologiques, marquent une étape nouvelle dans l’histoire des conquêtes de la personne. Droit à la santé, comme droit au loisir, deviennent des évidences de la société future. Mais pour que l’individu puisse choisir, et sa santé et ses loisirs, il lui faut être non seulement informé, mais aussi muni de connaissances nécessaires à l’appréciation : c’est par cet acte éducatif que la FFEPGV voudrait aider l’individu non pas à absorber passivement, mais à être prêt, face aux multiples possibilités que lui offre la société d’aujourd’hui, à mieux cerner ce qui lui convient personnellement. Une civilisation de loisirs, pour ne pas aliéner l’homme à la consommation, doit porter son effort sur l’information et la formation du jugement. Efforçons-nous de respecter ce principe » (N. Dechavanne, septembre 1982).
Et de la revue.
« Nous vous présentons la revue sous une forme nouvelle. D’abord nous lui avons donné un comité de patronage, formé uniquement des universitaires qui ont toujours témoigné à notre œuvre un intérêt réel […].
En outre cette revue (désormais Revue médicale d’éducation physique) comprendra deux parties. Dans la première, consacrée aux bases scientifiques de l’éducation physique, nous publierons des articles importants, écrits et contrôlés par des maîtres éminents qui ont bien voulu nous réserver une part de leur travail et de leur temps et former le comité de rédaction […].
La deuxième partie sera la continuation de notre ancienne revue. Le bulletin de la Ligue française d’éducation physique nous permettra de continuer l’œuvre du Dr Philippe Tissié. Dans cette deuxième partie nous publierons encore des articles de nos collaborateurs habituels et notamment ceux que nous espérons recevoir de nos amis étrangers.
Ainsi la Revue médicale d’éducation physique formera un tout consacré à la défense et à l’illustration de cette idée que l’éducation physique est et doit rester une science » (avril 1941).
« La Revue médicale d’éducation physique étant notre seul trait d’union, nous voulons lui apporter un maximum d’intérêt et de vie. Nous continuerons à y donner des nouvelles de la ligue, de ses commissions, de ses comités mais le plus succinctement possible. Une page sera réservée à la croisade pour le statut de l’enfance. Tout le reste sera consacré à une documentation susceptible d’intéresser tous ceux qui nous lisent […].
Nous consacrerons la majeure partie de L’Homme sain à la formation des professeurs et moniteurs d’éducation physique.
Nous ne pouvons fastidieusement répéter ce qui a été excellemment exposé dans le précis de Philippe Tissié et les livres de ses disciples […]. Tour à tour nous traiterons pour eux, en des articles inédits, des sujets d’anatomie, de physiologie, de pédagogie. Nous les tiendrons au courant de ce qui se passe hors des frontières […].
Pour les instituteurs M. Povey a assemblé l’enseignement le plus précieux dans les cahiers techniques 2, 3 et 4 de la ligue […]. Mais les instituteurs, comme tous les abonnés de la revue, liront avec fruit une rubrique consacrée à une conception nouvelle de la médecine : celle de la santé. La maladie, dans la majorité des cas, est la punition qui nous échoît parce que nous transgressons les règles de l’hygiène. Connaître cette hygiène est une nécessité et nous essaierons d’en préciser les règles basées sur les principes les plus immuables de la biogenèse […]. Nous écrirons des articles d’abord pour les médecins, mais aussi pour les kinésithérapeutes et pour les élèves des instituts de kinésithérapie » (Dr Fournié, janvier 1948).
« Une métamorphose de L’Homme sain vient de donner naissance à la Revue latine d’éducation physique et de médecine appliquée. Pourquoi cette métamorphose ?
Il nous a semblé que l’évolution de l’éducation physique devait déborder les frontières de chaque pays. Il n’est pas sans inconvénients de vivre replié sur soi-même. C’est renoncer volontairement au progrès.
D’autre part, on observe dans beaucoup trop de pays que sous couvert de l’E.P. (éducation physique), des systèmes ont vu le jour, qui ne répondent qu’à des questions de prestige ou d’intérêt.
Dans un problème comme celui de la santé qui sollicite ou devrait solliciter l’attention de tous, nous avons pensé qu’une large union s’imposait. Certes cette union existe - et la plus large possible : c’est la Fédération internationale de gymnastique Ling. Nous lui appartenons fidèlement.
L’expérience nous a montré pourtant qu’une union mondiale est actuellement une “Babel”. Trop de gens s’y rencontrent qui ne peuvent se comprendre. Leurs langues, leurs tempéraments, leur degré d’évolution ne le permettent pas.
Nous voulions dépasser les frontières, mais nous voulions aussi n’établir de contacts qu’entre pays susceptibles de travailler ensemble à une œuvre commune. Ce regroupement s’est opéré sous le signe du Génie latin » (janvier 1950).
« L’Homme sain est l’organe de liaison dans le domaine de l’éducation physique dans les pays de langues et de culture latines. Mais il s’adresse à tous ceux qui parlent le français et s’est donné pour mission de défendre une conception scientifique et humaniste de l’éducation physique. Revue de culture, L’Homme sain n’est pas une revue de diffusion de techniques classiques ou de procédés pédagogiques. Elle traite essentiellement de grands problèmes philosophiques, scientifiques, techniques et pédagogiques de l’éducation physique et de la médecine appliquée. Revue de combat, L’Homme sain lutte contre les déviations des idéaux éducatifs, les excès du sport et l’utilisation de l’exercice physique dans les buts qui seraient éloignés de l’hygiène corporelle, de l’éducation morale et du souci primordial d’efficacité sociale » (1958).
« En 1940 le Dr Fournié crée La Revue médicale d’éducation physique avec pour sous-titre : L’Homme sain qui deviendra, en 1950, le titre principal.
Cette revue va diffuser en France et par le monde, les conceptions générales sur l’éducation physique et le sport, les techniques et les formes pédagogiques présentées par les militants de la Ligue puis de la FFGE et les plus hautes personnalités internationales dans le domaine de l’éducation physique. Depuis 1953 la revue s’attache à faire connaître le mouvement de gymnastique volontaire et à aider à son développement ; en 1967, le bulletin des sections de gymnastique volontaire est intégré à la revue dans la chronique fédérale » (1970).
« Il était naturel que les deux revues, L’Homme sain d’une part et L’Éducation physique d’autre part, unissent leurs efforts. Dans un premier temps, elles ont paru sous la même couverture, tout en conservant leurs titres. À partir de ce premier numéro de l’année 1973, ceux-ci font place à un titre unique La Gymnastique volontaire. Un tel titre exprime une intention : il est à lui seul tout un programme. Pour cette année 1973, la somme des contenus des deux anciennes sera enrichie d’apports nouveaux. Mais à partir de l’année prochaine, c’est une revue neuve conçue à l’intention des gymnastes volontaires et pour leur service, qui se présentera sous ce nouveau titre. Nous souhaitons qu’elle soit pour tous un moyen de liaison et d’information, grâce à ce bulletin qui s’y trouve inséré, sans que celui-ci se prive de notes techniques simples ; et au-delà par ses articles, le meilleur instrument de la formation permanente pour tous ses cadres : elle traitera de bases essentielles, des principes techniques, elle présentera des modèles d’application et informera des notions essentielles relatives aux activités et au sport de plein air, ces “sports longs” que l’on peut pratiquer pour son plaisir et son profit, toute une vie » (G. Coevoet, n° 1 de 1973).
Contenu.
En 1941, deux revues sont regroupées sous le même titre de Revue médicale d’éducation physique : l’homme sain, revue destinée aux médecins, professeurs d’éducation physique, instituteurs, rééducateurs.
La première, Revue des jeux scolaires et d’hygiène sociale. Bulletin officiel de la Ligue française d’éducation physique et d’hygiène sociale, porte en devise « Pour la patrie, par le foyer et par l’école ». Elle contient :
– Activités de la Ligue, échos des régions.
– Comptes rendus des lendits, les linguales annuelles.
– Commentaires sur les politiques sportives ; le brevet.
– Articles militants en faveur du sport, de la gymnastique rationnelle.
– Suite d’exercices proposés sur le thème de la progression en gymnastique corrective, conseils, exposés sur des méthodes de rééducation, témoignages.
– Hygiène scolaire : études, enquêtes comme le contrôle médical scolaire annuel, le dépistage et le contrôle des déficients, … constats ; exercices physiques à l’école primaire.
– Stages de gymnastique sportive.
– Études anatomiques, physiologiques, pédagogiques.
– Articles documentaires, exposés.
– Rappels des enseignements du Dr Ling et du Dr P. Tissié.
La seconde, Rééducation physique, est la revue de la Société française de rééducation physique, société fondée en juin 1942 par le président Pétat. Elle contient :
– Comptes rendus de congrès de la SFRP.
– Expériences médico-sportives, méthodes de rééducation, de dépistages.
– Comptes rendus de recherches expérimentales notamment sur la fatigue et l’entraînement ; témoignages de rééducation corrective.
– Liste des centres d’études de rééducation physique ; leurs rôles ; chronique de ces centres ; listes des délégués régionaux.
– Bibliographie commentée.
En 1948, Rééducation physique reprenant son autonomie, la Revue médicale d’éducation physique : l’homme sain présente désormais un contenu que l’on retrouve aussi dans L’Homme sain à partir de 1950.
– Revue des jeux : chronique fédérale, les actions dans les domaines de l’éducation physique et du sport ; les conceptions du sport, les installations, la réforme du professorat d’éducation physique ; les stages régionaux, internationaux, les lendits. En 1967 est intégré à cette chronique fédérale le bulletin des sections de la société de gymnastique volontaire.
– Chronique scientifique dans les domaines de l’anatomie, de la physiologie, de la psycho-pédagogie, de la biotypologie, de l’entraînement, du contrôle médical ; la lutte pour la longévité.
– Articles de pédagogie générale et techniques des jeux sportifs et de l’éducation physique : l’éducation physique à l’école maternelle.
– Les grands problèmes de l’éducation physique : histoire de l’éducation physique et de la FFGE, études techniques.
– Jeux, sports et exercices d’application ou techniques sportives : pédagogie et initiation au saut à la perche, conseils pratiques aux nageurs.
– Physiothérapie, rééducation physique au service des enfants inadaptés : l’expérience de Grugny ; chronique de la rééducation : la rééducation des handicapés mentaux par des activités physiques.
– Portraits de militants comme le Dr Philippe Tissié.
– Bibliographie, chronique bibliographique latine (à partir de 1954).
– Chronique internationale : Espagne, la gymnastique mouvement populaire, l’éducation féminine ; Portugal, former des professeurs, « construire » des âmes, tel est le problème ; comptes rendus des congrès mondiaux des pays latins : l’éducation physique au Brésil, au Chili, en Belgique, la philosophie de l’éducation physique en Amérique du Nord.
En 1958 index des auteurs, table récapitulative des matières, de 1940 à 1958.
À partir de 1973, sous le titre La Gymnastique volontaire on trouve les articles suivants :
– Bulletin des sections de gymnastique volontaire : comptes rendus d’activités, propositions d’exercices.
– Bulletin de la fédération : vie des comités, des sections, stages.
– Articles de technique et pédagogie générale.
– Tribune libre, bibliographie.
– Histoire de l’éducation physique, rubrique « Sports pour tous », comptes rendus de stages, conseils, exposés médicaux.
– Bibliographie internationale.
En 1982 sous ce nouveau titre, Loisirs santé, la revue propose de grandes rubriques :
– Cahiers de la gymnastique volontaire : les cadres nouveaux ; comptes rendus de colloques, de séances de gymnastique volontaire.
– Des dossiers comme sciences humaines et pratiques sportives, hypertension, …
– « Santé » : présentation de sports à la portée de tous, activités physiques et surveillance médicale, le sport après 40 ans, …
– L’art de vivre, tribune libre, jeux, flashs infos, propositions de stages.
– Une rubrique loisirs avec des articles aussi variés que : retour au corps dans l’art contemporain, le cyclotourisme, ...
En 1988 une nouvelle présentation propose un cahier fédéral, une partie magazine de plusieurs dossiers sur différents thèmes : santé, sports, loisirs, société, ...
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