Commentaire organe : C’est en 1948, après l’absorption d’une trentaine de collèges modernes par les sections modernes des lycées, que le promoteur du bulletin, L. Maggiani, s’est interrogé sur les conditions d’existence d’un enseignement moderne authentique. Le comité créé à cette occasion fut soutenu par M. Haigneré président des associations d’anciens élèves des écoles primaires supérieures et des collèges modernes.
Un comité national a vu le jour en 1949.
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Objectif : Objectif du Comité.
« Il n’est douteux pour personne que notre enseignement moyen, sauf l’enseignement technique, est en proie à un sourd désarroi : citadelle minée, lézardée, l’enseignement secondaire (lycées et collèges) a mauvaise conscience.
Le sentiment très vif, qu’il a – et qui l’honore – du rôle capital qu’un enseignement secondaire a pu jouer dans la nation, se heurte au tollé de plus en plus nourri et qui dure depuis trente ans, de ceux qui, venant de tous les horizons, demandent sa rénovation.
Et on ne peut plus attendre. D’où la formation du Comité national avec qui le bulletin va travailler en étroite liaison […].
Nous aurons, nous comité, la simplicité d’apporter les grandes lignes d’une solution […] fruits d’une méthode de recherche objective jusqu’ici peu utilisée : l’analyse sociologique des données du problème, à savoir l’insertion réussie de l’enseignement moyen dans ce monde […]. Si ce monde, si notre France a grandement besoin d’ingénieurs, d’ouvriers qualifiés, d’administrateurs, elle a aussi besoin d’une immense tendresse pour l’homme, “capital le plus précieux” et qu’on saccage » (L. Maggiani, n° 1, novembre 1950).
« [Le comité] émet les vœux :
1) création au ministère de l’Éducation nationale d’une Direction des enseignements du second degré comportant trois sous-directions : classique, moderne, technique
2) que les 400 collèges modernes encore existants ne soient pas fondus dans les lycées et collèges mais soient les centres principaux de l’enseignement moderne de la nation
3) que soit créé un centre de recherches chargé de définir le sens précis de l’enseignement moderne et d’en fixer les modalités » (janvier/mars 1951).
Contenu.
– Réflexions sur les missions et les caractéristiques de l’enseignement secondaire et sur l’éducation en général.
– Critiques de l’enseignement secondaire, des professeurs qui manquent de qualités pédagogiques, de la réforme Langevin-Wallon qui fait la part trop belle aux lycées et à l’enseignement classique qui garde les meilleurs élèves et dont le but est de former des maîtres de l’expression.
– Promotion d’un enseignement secondaire moderne qui se confondrait avec l’enseignement primaire supérieur et serait tourné vers l’action, « c’est-à-dire vers la conquête des ressources infinies des forces naturelles et leur mise au service de l’homme ». Pour en faire un enseignement autonome et qui ne serait pas un dépotoir, nécessité de lui donner les sciences humaines : enseignement économique et social, géographie, ethnologie, démographie, psycho-technologie. Espoir de la création d’un baccalauréat de sciences économiques, qui serait l’apanage de l’enseignement secondaire moderne.
– Proposition de programmes, horaires, avec renforcement de la place attribuée au français « l’enseignement du français n’a-t-il pas les mêmes vertus que celui du latin ? ».
– Comptes rendus de tout ce qui est écrit sur le sujet.
– Historique de la lutte pour la promotion des sciences humaines.
– Nouvelles du comité.
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