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Titre : Pax romana

Sous-titre : Mouvement international des étudiants [et des intellectuels] catholiques

Date(s) :

1947 - 1959

Organe :

Commentaire organe : Pax Romana est un mouvement universitaire catholique international, fondé en 1921 à Fribourg (Suisse). Après la guerre, il devient la voix commune du Mouvement international des étudiants catholiques et du Mouvement international des intellectuels catholiques.

Commentaire filiation : Agence de documentation universitaire catholique internationale autre émanation de Pax Romana, précède la présente revue (voir à ce titre).

Responsable(s) : Présidents successifs du MIEC : José Gonzalès Torres (Mexique), Claude Macdonald (Canada), Kees Pompe (Pays-Bas), Joseph Kuriacose (Inde) ; secrétaires généraux successifs : abbé Joseph Schneuwly (Suisse), Bernard de Hoog (Pays-Bas), Thom Kerstiëns (Pays-Bas).
Présidents successifs du MIIC : Roger Millot (France), Hugh Taylor (États-Unis), Wilhem Pompe (Pays-Bas) ; secrétaire général : Ramon Sugranyes de French ; secrétaire général honoraire : abbé Joseph Grémaud.
Responsable de publication : Bernard Ducret puis T. Kerstiëns.

Description matérielle : Parution mensuelle en année scolaire, parfois irrégulière. 55 cm puis 51cm, 32/80 p., 5/50 FS ou 150/400 FF ; 700 abonnés en 1949/1950.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Siège social : 8 puis 14 rue de l’Université puis 14 rue Saint-Michel.

Objectif : Objectif de Pax Romana.

Pax Romana est « un comité constitué et chargé d’assurer la coordination la plus étroite entre les deux mouvements, le MIEC et le MIIC ». Son siège se situe à Fribourg en Suisse. Il fut créé lors du congrès de Rome, le 9 avril 1947, à partir d’un long travail préparatoire initié à Londres pendant l’été 1945. Ce comité est placé sous l’autorité spirituelle du cardinal Giuseppe Pizzardo et de l’évêque de Lausanne, de Genève et de Fribourg, François Charrière.

Le MIEC créé en 1921 à Fribourg sous le nom de Pax Romana, est le mouvement le plus ancien. En 1947, ces étudiants devenus adultes se sont regroupés dans le MIIC créé en même temps que la coordination, baptisée elle aussi Pax Romana : « Au lendemain de la Première Guerre mondiale, les étudiants catholiques de plusieurs pays ont senti dans leurs cœurs le besoin impérieux de resserrer entre eux les liens, de mieux se connaître, de travailler en commun, bref de s’organiser dans une organisation internationale [...]. Ces hommes de profession libérale sont les mêmes qui, pendant 25 ans, ont fourni leurs effectifs aux fédérations d’étudiants groupés dans Pax Romana ».

Les deux mouvements gardent cependant leur autonomie et leur structure. Ainsi le MIEC en 1947 est géré par une Assemblée inter-fédérale siégeant à Fribourg et de multiples sous-secrétariats dispersés en Europe (exemple, les Missions à Louvain, la Médecine à Paris, la Presse à Lille, etc.). À partir de 1950 une réorganisation multiplie les coordinations et unifie les structures : des centres d’études et de recherches par thèmes (études économiques et sociales, sciences, …) et des secrétariats par services (secours aux intellectuels victimes de la guerre) ou par catégories professionnelles.

« Jeunesse de Pax Romana ! Vous êtes la fleur choisie de cette jeunesse catholique [...], une élite [...]. Par là même, vous avez la mission de guider la marche de vos frères moins favorisés [...]. En vous aidant à unir ici-bas les lumières déjà magnifiques, mais limitées, de la science aux lumières supérieures, mais mystérieuses, de la foi, Pax Romana vous préparera à la pleine possession de Dieu, le seul bien qui contente votre cœur » (G. Pizzardo, n° 1, mai/juin 1947).

Du Mouvement international des intellectuels catholiques.

« Le Mouvement international des intellectuels catholiques se propose : de rechercher à la lumière des principes chrétiens la solution aux problèmes que pose le monde moderne et de la diffuser ; de mettre ses ressources intellectuelles et morales au service de la communauté internationale pour l’établissement et le maintien d’une paix fondée sur la justice et la charité du Christ ; d’approfondir selon les données de la foi et de la morale catholiques les problèmes notamment humains et sociaux, propres aux différentes professions artistiques, littéraires et scientifiques ; de faciliter aux intellectuels catholiques et à leurs organisations les contacts, la coopération et l’entraide mutuelle » (R. Sugranyes de French, n° 1, mai/juin 1947).

Et de la revue.

« Notre journal donnera d’abondantes et utiles informations sur Pax Romana, sur le Mouvement international des étudiants catholiques et sur le Mouvement international des intellectuels catholiques. Tous ceux qui jusqu’ici nous ont soutenus dans notre effort accepteront avec joie cette formule nouvelle à l’image de l’élargissement de Pax Romana [...]. C’est grâce à vos remarques, à vos critiques, [...] que nous améliorerons notre journal qui doit devenir le porte-parole des universitaires catholiques dans le monde » (B. Ducret, n° 1, mai/juin 1947).

Contenu.

La revue contient essentiellement des articles de réflexion chrétienne sur le monde. Ils présentent la position des intellectuels chrétiens sur les grandes transformations qui agitent le monde dans les domaines des sciences et techniques, de la société et du contexte politique international ; ils proposent également un questionnement sur la place, le rôle et l’influence que ces mêmes intellectuels chrétiens peuvent avoir sur le monde pour en freiner les évolutions défavorables à leur religion ou à l’humanisme ou encore, pour expliquer et orienter de façon chrétienne la mission de l’intelligentsia catholique à travers les continents. Ils font preuve d’une grande inquiétude par rapport au processus de déchristianisation de l’Occident : « À l’homme de notre temps, nous lui parlons chrétiens un langage qui lui est devenu totalement étranger » (novembre 1947). Cette réflexion provient principalement des congrès ou des journées d’études organisés au niveau local ou national des multiples mouvements composant Pax Romana ou du grand congrès mondial qui a lieu tous les trois ans.
– Monographies des organes catholiques affiliés, associations et universités et de mouvements proches ainsi que d’organismes spécialisés de l’ONU comme l’UNESCO ou l’OIT.
– Quelques articles religieux (les missions, l’œcuménisme) mais surtout des considérations sociologiques (le chef d’entreprise et la vie familiale de l’ouvrier) et éducatives (la fonction de l’université chrétienne dans la vie moderne).
– Vie du mouvement occupant une place considérable dans le journal. Annonce des réunions, programmes, préparation des congrès, comptes rendus réguliers et abondants sur les multiples rencontres des mouvements, journées d’études, célébrations, pèlerinages, universités d’été, camps de vacances. Bilans réguliers des activités : le nombre d’organisations affiliées, l’état de la coordination MIEC - MIIC, le rappel des missions, les difficultés.
– Nouvelles des lointaines écoles catholiques. Le militantisme parmi les étudiants. Un historique de Pax Romana 1921-1950. Appels à la charité chrétienne pour les victimes de la guerre, les réfugiés, les écoles sinistrées, …
– Bibliographie, tribune des lecteurs, nécrologie et carnet rose, abondante iconographie, publicité.
Les articles de la revue paraissent dans la langue d’origine de leur auteur. Il semble qu’en parallèle de cette édition multilingue paraissent, à partir de 1950, deux éditions, l’une en anglais, tirée à 10 000 exemplaires, et l’autre en français, tirée à 12 000. En 1952, une troisième édition en espagnol aurait vu le jour. La Bibliothèque nationale ne connaît que l’édition multilingue.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Gr. Fol. Jo. 5345.