Objectif : « Tala-Sorbonne, pour employer une formule chère aux crieurs de la rue, est l’organe officiel du Centre Richelieu. Cela signifie non que nous représentions un petit groupe de chrétiens ayant pris une option particulière sur les plans politique, social, culturel, mais bien que notre démarche s’explique entièrement par notre qualité de chrétiens étudiants [...]. Dès sa fondation, l’Église est apparue opposée à l’état de choses régnant, et depuis, suivant les conseils de saint Paul, elle n’a pas cessé de crier à temps et à contre-temps contre les scandales [...]. Nous ouvrirons nos colonnes à tous nos camarades, qui, soucieux de vérité, cherchent à faire correspondre davantage la civilisation actuelle aux nouvelles exigences de notre charité » (novembre 1949).
« Nous ne sommes pas des journalistes de métier, mais des universitaires catholiques [...]. Si nous nous permettons de discuter les maîtres à penser de l’heure ou de dialoguer avec eux, c’est toujours en nous souvenant que nous ne sommes pas leurs pairs. Si nous refusons parfois de céder aux mises en demeure de l’actualité, c’est parce que nous pensons que le meilleur témoignage de notre sérieux d’étudiants catholiques consiste à prendre le recul nécessaire pour réfléchir et critiquer en toute sérénité » (octobre 1959).
« Pourquoi ce nom de Cep ? Le cep n’est pas un sigle mais un mot, un des noms que le Christ se donne : “je suis le cep ; vous êtes les sarments” (Jean 15). Pourquoi avoir changé de nom ? L’étudiant de Sorbonne, même s’il se moque de l’histoire, va parfois suivre un cours dans l’amphithéâtre Richelieu, parcourt la galerie du même nom ; s’il est plus curieux, il a peut-être même appris que la chapelle de la Sorbonne contient le tombeau du premier ministre de Louis XIII. De Richelieu en Richelieu, il peut, sans trop d’étonnement, entrer dans une communauté chrétienne qui porte ce nom-là […]. Tout cela se comprend entre la rue Saint-Jacques et le boulevard Saint-Michel. Mais l’étudiant de Nanterre ou de Saint-Denis, pourquoi se serait-il mis sous le patronage du cardinal ? Il fallait donc trouver un nouveau nom pour désigner cette réalité nouvelle, la multiplicité des communautés chrétiennes universitaires naissant à travers la région parisienne. Bien des mots nous sont passés dans la tête. Finalement, celui de “Cep” fut jugé le meilleur, car l’image symbolisait à la fois la multiplicité et l’unité » (novembre 1970).
Contenu.
– Réflexions sur le christianisme dans l’actualité sociale : « la science et la foi », « l’antisémitisme et les chrétiens », « le marxisme, philosophie ambiguë et efficace », « psychanalyse et morale », « le christianisme est-il un humanisme ? », « que pense l’Église du contrôle des naissances ? », « des étudiants face à la pauvreté », etc. Cette partie devient, à partir de 1960, prédominante. – Articles sur l’actualité politique vue par les étudiants catholiques : l’islam, le judaïsme, Vatican II, la violence en Algérie, prêtres et laïcs au Vietnam, l’Église et l’État en Hongrie, chrétiens en Inde ou au Japon, l’étudiant américain, ... – Prépondérance des dossiers religieux à partir de 1970 : « croire en l’homme, croire en Dieu », « religion et religions », « choisir la vie, choisir le Christ », « les sacrements de l’initiation chrétienne », … – Comptes rendus de voyages et de pèlerinages des étudiants, celui à Chartres étant le plus important par la place qui lui est accordé dans la revue, et de rencontres internationales d’étudiants. – La vie étudiante (les organismes étudiants, les délégués, les services sociaux), la rentrée universitaire, conseils pratiques (les bons emplois, des conseils pour le logement, la santé), les étudiants étrangers en France, étudiants chrétiens en Europe, l’université face à la modernisation. – Témoignages d’étudiants sur la foi, leçons de liturgie, débats ou conférences « christianisme - marxisme », « Claudel et l’histoire », etc. – Partie culturelle : théâtre, cinéma, musique, livres. – Calendrier du Centre Richelieu ; carnet (mariages, deuils), courrier des lecteurs.
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