Objectif : Objectif du Collège.
« Le Collège Cévenol a été fondé dans un triple but : 1° Donner à la région protestante de Haute-Loire – Haute-Ardèche un centre de cristallisation, en y amenant des professeurs chrétiens cultivés qui contribueraient à la formation religieuse et culturelle de la jeunesse du pays. Indirectement, le Collège Cévenol devait revigorer le protestantisme rural. En contribuant à raffermir les églises du Plateau et en permettant l’organisation de cours ruraux, le Collège a réussi. 2° Mais qu’est-ce qu’une culture chrétienne ? Dès le début, le Collège a repoussé l’esprit clérical et refusé la lutte contre l’école laïque. Devançant le mouvement œcuménique qui vient de s’affirmer à Evanston, le Collège a démontré qu’une culture chrétienne ne peut être qu’universelle et internationale. Son corps enseignant compte des professeurs de plusieurs pays, ses élèves apprennent plusieurs langues et se mêlent à des élèves étrangers pendant l’année scolaire et pendant l’été grâce aux cours de vacances et aux camps de travail œcuménique. Cependant, ce n’est pas là l’essentiel. L’essentiel, c’est que la doctrine et la morale de l’Évangile sont les mêmes pour tous les hommes en toutes circonstances et en tous lieux. De là le pacifisme du Collège. 3° Le Collège est enraciné. Il ne veut pas se laisser séparer de la classe paysanne qui l’entoure. Le contact s’établit à travers la paroisse du Chambon dont le pasteur est de droit membre du Conseil d’administration du Collège […]. Mais les visées lointaines du Collège ne l’ont pas empêché, au cours de seize années d’histoire, d’être un bon établissement secondaire, installé en pleine nature, débarrassé de la discipline formelle qui règne souvent dans les établissements de ville ; un collège qui a fourni bon an mal an un contingent honorable de bacheliers à l’Université française avec un pourcentage de réussites supérieur à celui de la moyenne des établissements de l’académie de Clermont-Ferrand. Ces succès lui ont valu la confiance de nombreux parents, en grande majorité protestants, attirés par la réputation de santé physique, morale, intellectuelle et religieuse de l’établissement. La Direction et les professeurs, chose étrange, ont, depuis la fondation du collège, travaillé humblement, sans jamais proclamer devant eux, à son de trompette, leurs mérites et leurs succès. Ils ont été si discrets que leur travail consciencieux est resté ignoré des familles mêmes dont ils ont été les serviteurs, et du protestantisme français qui leur doit beaucoup […]. Le présent bulletin, qui paraît aujourd’hui pour la première fois, n’a pas d’autre prétention que d’aider les amis du Collège à remplir la colonne de gauche du bilan annuel, la colonne des résultats positifs, afin de pouvoir constater qu’un « établissement comme le nôtre, qui peut présenter à chaque fin d’année des comptes financiers sans déficit, peut aussi, non pas à cause des mérites silencieux des professeurs, mais à cause de l’honneur de Dieu et des victoires de la foi, annoncer la bonne nouvelle de l’Évangile : Jésus-Christ est le plus grand des éducateurs » (A. Trocmé, n° 1, décembre 1954).
Contenu.
– Les activités du Collège : ateliers, clubs, émissions de radio ; annonce des assemblées, fêtes, camps de travail, camps d’été, activités sportives, cours de vacances, … – Organisation et fonctionnement du Collège : nombre d’élèves, d’internes, liste des professeurs, des membres du conseil d’administration ; comptes rendus des réunions. – Les buts du Collège. Articles de réflexion sur l’enseignement et l’éducation signés, en particulier, par André Trocmé et par Paul Ricoeur. – Historique du Collège, son rôle pendant la guerre, son évolution. En 1960, le Collège s’appelle Centre international chrétien de culture pour la paix. Il entretient des liens étroits avec les Églises des États-Unis qui l’aident beaucoup. – Les projets de construction et d’aménagement. Plans, dessins et photographies des réalisations. – Nouvelles des anciens et de leur association.
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