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Titre : Nous voulons lire !

Sous-titre : Bulletin d’information sur la lecture des jeunes [enfants] puis Revue d’information sur le livre d’enfance et de jeunesse

Date(s) :

1972 -     ⇒

Organe :

Commentaire filiation : La revue Les Cahiers du C.E.R.U.L.E.J., dont l’association annonce la parution, traite de la traduction et de l’adaptation en littérature d’enfance et de jeunesse (cote BnF : 8° R. 93976, 2 numéros, 1986).

Responsable(s) : Directrice de rédaction et présidente de l’association : Denise Escarpit, maître-assistant d’anglais à l’université de Bordeaux III, et grand-mère de sept petits-enfants ; secrétaire de l’association : Mireille Lebas.
Font partie du comité de lecture et de rédaction : Dr Geneviève Dubois, médecin-orthophoniste, Robert Escarpit, professeur d’université, Danielle Thomas, présidente d’une association de parents d’élèves, Hubert-Alain Guillou, général de brigade en retraite, père de famille nombreuse et grand-père, Lise Vieira, auteur d’une thèse sur la littérature d’enfance et de jeunesse, Catherine Noiray, Nicole Robine, Jeanne Sanchez, Éliane Gouyou, Danielle Menauge, Michèle Uteau. Tous sont aussi parents ou grands-parents.
Rédigé par des enseignants du second degré, des chercheurs à l’ILTAM et des documentalistes.

Description matérielle : Parution irrégulière (3 à 6 numéros par an, le plus souvent 5 numéros). 30/22 cm, 60/400 p., 15/175 F.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Lancée par Denise Escarpit, la revue est, à partir de 1974, publiée par l’Institut des littératures et techniques artistiques de masse (ILTAM), de l’université de Bordeaux III, en association avec le CNRS. En 1979, l’ILTAM devient le Laboratoire associé des Sciences de l’information et de la communication (LASIC).
Ronéoté à Pessac chez D. Escarpit (7 av. des Chasseurs) puis, édité à Talence par l’ILTAM puis le LASIC. Siège social : Maison des Sciences de l’Homme, Esplanade des Antilles, puis Université de Bordeaux III.

Objectif : Objectif de l’Association.

« Comme toutes les revues non subventionnées, Nous voulons lire ! rencontre bien des difficultés et doit lutter pour survivre […].
Nous voulons lire ! s’est donc constituée en une association dont les structures juridiques lui permettront de bénéficier des avantages réservés aux associations à but non lucratif ainsi que de subventions ou dons éventuels » (décembre 1977).

Cependant, en 1983, est constitué le Centre d’études et de recherche universitaire en littérature d’enfance et de jeunesse (CERULEJ) à l’université de Gascogne (Bordeaux III), dont l’objectif est la « création d’une base de données sur la recherche en littérature d’enfance et de jeunesse, tant française qu’européenne » (juin 1984).
L’association a décidé d’éclater alors en deux branches :
l’une, Nous voulons lire !, dont « l’objectif est toujours la promotion du livre, de la lecture et de la littérature d’enfance et de jeunesse, par des actions variées et la publication de la revue que vous connaissez,
l’autre le CERULEJ, dont l’objectif est de promouvoir la recherche sur le livre, la lecture et la littérature d’enfance et de jeunesse, tant contemporaine que passée. Son organe sera une nouvelle revue, Les Cahiers du C.E.R.U.L.E.J. dont nous espérons sortir le premier numéro fin 1985 - début 1986 » (février 1985).

En 1989, l’association Nous voulons lire ! a créé le Centre régional aquitain du livre, de la lecture et de la littérature d’enfance et de jeunesse (CRALEJ).

Et de la revue.

« C’est un premier bulletin […], bulletin de présentation et bulletin d’essai, qui est à la recherche de son orientation exacte et de son public.
Ce public, ce doit être vous, enseignants, bibliothécaires, libraires spécialisés, mais aussi et surtout vous, parents, car vous êtes directement concernés par l’éducation et la formation de vos enfants ; et c’est très tôt, à l’âge préscolaire, que se dessine la personnalité de l’enfant, que se forment ses attitudes affectives, sensibles et intellectuelles. Et, vous le savez, celles-ci sont fonction de son environnement. C’est ce qui explique en partie que, malgré une tentative de démocratisation de l’enseignement, les chances des enfants restent inégales. On constate en particulier que les enfants issus de milieux où le livre a toujours fait partie de l’environnement immédiat, réussissent en général mieux scolairement et ont, par là, de plus grandes chances devant la vie. L’enrichissement procuré par la lecture peut donc être un moyen de réduire l’inégalité des chances » (n° 0, avril 1972).

« Ce bulletin […] se veut bulletin d’information qui s’adresse essentiellement aux parents. Il essayera de leur apporter :
– une information générale sur les problèmes de la lecture des jeunes enfants ;
– une information sur les livres d’images et albums : je dis bien information et non critique (il existe déjà en France quelques bulletins de critique spécialisés). À mes yeux, la critique de livres d’enfants demande une connaissance très approfondie de la littérature enfantine en tant que littérature, aussi bien qu’une connaissance de la psychologie et du développement de l’enfant ; je ne prétends pas les avoir. Cette information aura donc pour but d’encourager les parents à découvrir les livres qui éveillent la curiosité de leurs enfants, de diriger leur choix qu’ils feront soit dans une bibliothèque ou un bibliobus […] ou qu’ils feront chez le libraire.
Je présenterai chaque fois un certain nombre de livres récents ou nouveaux. Je parlerai en adulte de l’histoire, du texte et des images et porterai un jugement d’adulte. J’indiquerai le prix des livres proposés, et indiquerai où on peut se les procurer. À l’occasion d’un livre, je rappellerai des titres sur le même thème, ou du même auteur, ou de la même collection […].
J’aimerais aussi que ce bulletin s’élargisse peu à peu, en ne s’occupant plus seulement des livres de très jeunes enfants. Je me suis limitée à l’âge préscolaire parce qu’il est fondamental chez l’enfant et je ne prétends pas connaître la littérature des petits, celle des enfants et celle des jeunes. Mais il se peut, et je le souhaite fortement, que parents et enseignants puissent me signaler des livres pour les 7 à 11 ans » (D. Escarpit, n° 0, avril 1972).

« Hélas ! Peu de parents sont suffisamment motivés pour s’intéresser à l’information qui peut être apportée par des revues spécialisées et trop peu d’enseignants jouent, comme ils le devraient, leur rôle de guide de lecture. Nous voulons lire ! a donc étendu la portée de son information. Il s’adresse aussi aux bibliothécaires (des bibliothèques publiques, des bibliothèques de prêt, des centres sociaux, des maisons de jeunes et de la culture, des foyers socioculturels, des CES), aux animateurs socioculturels et aux enseignants des divers degrés » (printemps 1977).

Contenu.

– Nombreux articles expliquant l’importance, pour les très jeunes enfants, de l’accès aux livres d’images, aux albums qui racontent des histoires, stimulent leur imagination et facilitent l’apprentissage du langage.
– Conseils pratiques pour les parents : il n’y a pas que des livres chers, l’enfant doit avoir un endroit pour ranger ses livres lui-même, la lecture pour être agréable, doit être détendue ; comment choisir un livre, où trouver des livres, comment inciter les enfants à lire, ce qu’il ne faut pas faire, ...
– La rubrique « Ce que j’ai lu » classe les livres par catégories : pour les tout-petits, documentaires et pseudo-documentaires, livres-jeux et livres-activités, histoire et légende, science-fiction, environnement-écologie, bande dessinée, romans, pour les aînés, … Pour chaque titre, sont indiqués : l’auteur, l’illustrateur, l’éditeur, la date, le lectorat annoncé, le prix, ainsi qu’un résumé-commentaire signé à partir de 1976. Quelques titres sont commentés par des jeunes. Chaque année environ 500 ouvrages sont ainsi présentés. Commentaires également de collections (exemple : les Albums du Père Castor).
– De nouvelles rubriques apparaissent : les enseignants ont la parole, pour les spécialistes, livres destinés aux enfants handicapés.
– Citation des périodiques pour la jeunesse. La revue cite les prix (prix du livre pour la jeunesse de la Fondation de France, Grand prix de Bédésup), les sélections par des lecteurs des meilleurs livres de l’année et les manifestations littéraires.
– Articles de réflexion sur la littérature pour enfants : les images du père dans la littérature pour enfants, critique et censure (interview d’un éditeur par Robert et Denise Escarpit), regards sur l’édition, le roman historique, « doit-on leur dire ? » ou le sens de l’histoire, religions et culture, l’enfant et les médias au Japon, réflexion sur « violence, jeunesse et médias » avec un supplément : « Apprendre à dire non pour d’autres oui » en 1990.
– En 1989 : articles sur la Révolution française, les droits de l’homme, les droits de l’enfant, informations sur les manifestations, concours, expositions, prix, publications, …
– Quelques numéros spéciaux comme en décembre 1981 : « L’école du peuple a 100 ans » qui publie d’anciennes photographies de classes, des programmes officiels, des extraits de livres d’école anciens, des rapports d’inspection. En octobre 1982 : « qui a peur du loup ? » en liaison avec une exposition itinérante ; en 1983 : « Pinocchio a 100 ans » ; en 1985 : « Arnaud Berquin (1747-1791), bicentenaire de L’Ami des enfants ». En 1988 un numéro spécial sur Denise Escarpit pour ses 70 ans et en 1989 « Denise Escarpit et son œuvre ». En 1990 : « Gianni Rodari, le magicien ».
– Présentation du comité de lecture ; statuts de l’association Nous voulons lire ! et comptes rendus de ses assemblées générales.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : 4° Jo. 27680 (mq 1973 - 1974).