Objectif : Objectif du Mouvement.
« Tous unis, jeunes gaullistes, jeunes communistes, jeunes chrétiens, hâtons l’heure de la délivrance. Un seul ennemi : Hitler. Une seule foi : la libération. Un seul programme : la victoire » (n° 1, janvier 1942).
« Les jeunes de chez nous ont été les premières victimes du bourreau nazi qui tentait d’écraser en eux les forces vives de la Nation. Ils sont devenus les principaux artisans de cette grandiose insurrection qui a réaffirmé à la face du monde la grandeur et la vitalité de notre patrie [...]. Ils aspirent maintenant à une France neuve, propre, démocratique, une France jeune à laquelle ils apportent leur esprit d’initiative, leur hardiesse, leur loyauté, leur maturité précocement et douloureusement acquise dans les combats contre l’oppression la plus bestiale [...]. Les jeunes ont aussi leurs revendications. Ces revendications doivent être satisfaites dans une France décidée à rompre avec les erreurs d’hier, à accorder toute l’importance qu’ils méritent aux problèmes de la jeunesse, à mener enfin une véritable politique de la jeunesse » (octobre 1944).
« Les FUJP viennent de tenir à Paris, leur première assise nationale depuis la Libération […]. Sur la proposition de la Fédération des jeunesses communistes […] une définition claire des FUJP a été adoptée. Les FUJP sont une fédération de mouvements excluant les adhésions individuelles et organisant deux grands services ouverts à toute la jeunesse de France : service civique, service de préparation militaire […]. Aucun prétexte, aucune équivoque ne pourront plus freiner ou retarder l’union étroite que veulent et que feront tous les jeunes patriotes conscients de leurs devoirs et de leurs responsabilités. Les jeunes du Front national, qui se sont toujours montrés les plus ardents pionniers de l’unité de la jeunesse, remercient les jeunes communistes d’avoir pris l’initiative de ce grand pas en avant pour la mobilisation générale de la jeunesse française en guerre » (novembre 1944).
Contenu.
La revue s’adresse aux jeunes garçons.
Pendant la Guerre : Dès 1942, dénonciation des crimes allemands (prises d’otages, assassinats, pillages), appel à la résistance et aux sabotages. – Vie et défense des mouvements de jeunesse comme le Front patriotique de la jeunesse, créé en 1941 (liste du comité directeur, assemblées générales) ou les Forces unies de la jeunesse patriotique (exposé de la Charte de la jeunesse présentée par les FUJP, congrès). Début 1945, création de l’Union patriotique des organisations de jeunesse (UPOJ) regroupant l’Action catholique de la jeunesse française, la Jeunesse catholique, le Scoutisme français, le Conseil protestant de la jeunesse, l’Union de la jeunesse juive, le Mouvement uni des Auberges de jeunesse... – Histoires glorieuses des maquis, des Forces françaises de l’intérieur, et surtout des Francs-tireurs et Partisans. – Nouvelles des combats en cours, liste des pionniers morts à la guerre, refus du service du travail obligatoire (STO). – Dénonciation des traîtres : Pétain, Laval, Carcopino, Bonnard, ... qu’il faut châtier. – Les problèmes de ravitaillement. Reprise des mots d’ordre du PCF : « retroussons nos manches ». – Histoires patriotiques. – Regards sur l’URSS (développement économique, héroïsme de l’armée rouge, essor culturel, glorification de Staline). – Poèmes, articles concernant la musique, le cinéma, le sport. – Dessins, caricatures, photos.
Après la guerre : – Histoires de guerre, de Résistance, vie des héros : Paul Vaillant-Couturier, le colonel Fabien, ... – Nombreuses histoires d’aventures : les Indiens, Magellan, la conquête du pôle... et histoires d’animaux. Reportages, découvertes, inventions. – Conseils pour camper, faire du sport ; loisirs, dessins, jeux, bricolage, concours, blagues. – Courrier des lecteurs ; publicité.
À partir des années 1950 et surtout 1960, les bandes dessinées occupent de plus en plus de place.
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