Objectif : Objectif de la Fédération.
« La FNAJ résulte de la volonté d’unité de la majorité des usagers, alors groupés au sein du Mouvement laïque des Auberges de jeunesse, volonté malheureusement contrariée par le refus des autres organisations ajistes d’accepter pour règles la démocratie, la laïcité et la gestion par les jeunes. Ainsi, en face de la FNAJ, se constitue la Fédération française des Auberges de jeunesse, consortium de mouvements de jeunesse les plus divers, de structure interconfessionnelle, et au sein de laquelle les usagers n’ont pas la possibilité de s’exprimer, pas plus que d’en déterminer l’orientation. C’était la consommation d’une rupture que nous n’avions pas voulue. Les campagnes de presse destinées à nous discréditer aux yeux des ajistes et de l’opinion publique ne devaient cependant pas nous empêcher de réaliser notre Fédération sur les bases déterminées avant la rupture avec les autres organisations [...]. Notre but : contribuer à la formation d’individus conscients, capables de prendre position dans la vie, permettre à des jeunes d’acquérir, par l’exercice des responsabilités, leur plein épanouissement moral, intellectuel et physique. Faire des hommes capables de se diriger tout seuls, sans slogans, sans symboles, sans directeur de conscience, sans propagande. Mais pour atteindre ce but, pour contribuer à la formation humaine et sociale des jeunes, il ne faut pas que l’ajisme se limite à une certaine sorte de problème. Il nous faut les poser tous : problèmes humains ou moraux, problèmes sociaux ou politiques, problèmes artistiques ou psychologiques » (mai 1953).
Et de la revue.
« Avec la Fédération nationale des Auberges de jeunesse, est né Par les routes, route de la joie, route de la jeunesse, route de l’amitié, route de la démocratie [...]. Notre ligne de conduite sera celle de la FNAJ, c’est-à-dire celle d’une publication anti-conformiste, éducative. Notre démocratie sera celle de la liberté intellectuelle associée aux principes de laïcité. Parallèlement aux problèmes soulevés par la vie communautaire en auberge, nous nous attacherons à la voie du libre examen et de la libre confrontation. Notre programme : continuer l’œuvre de ceux qui ont fait l’ajisme, l’ajisme complément de l’école laïque, l’ajisme foyer de culture où se forme l’individu » (n° 1, février 1951).
« Nous des auberges sera également un instrument de propagande. Diffusé dans les écoles, les usines, les centres d’apprentissage, il présentera aux jeunes nos réalisations, nos activités, nos projets et aussi notre espoir de voir un jour tous les jeunes prendre en mains l’organisation de leurs propres loisirs, première étape vers une conscience plus élevée, des responsabilités plus grandes dans le cadre d’une société qui sera ce que nous la ferons » (n ° 1, février 1951).
Contenu.
– Textes de réflexion sur la liberté, l’ajisme et la politique, le social, la laïcité, la signification et la fonction des loisirs dans la vie quotidienne. – Évocation des problèmes de l’époque : les grèves, les conditions de vie du peuple algérien, le racisme, les projets de la communauté européenne en matière de politique, d’économie et de défense. – Articles sur les pionniers de l’ajisme : Léo Lagrange, Marc Sangnier. – Historique de la constitution de la FNAJ basée sur la laïcité, la gestion des usagers, la démocratie. – Appel pour l’unité des auberges de jeunesse sur les bases suivantes : intérêt des jeunes, caractère éducatif de l’ajisme, prise de conscience des problèmes actuels, connaissance des hommes, laïcité, mixité, internationalisme. – Chronique des pourparlers pour l’unité : accords officieux, rupture et finalement accord le 6 mai 1955 entre toutes les tendances ajistes pour la création d’une Fédération unie des auberges de jeunesse. – Activités, chantiers, réalisations, projets et rassemblements (ski, spéléologie, kayak, ...), itinéraires de randonnées ; renseignements pratiques : adresses, cartes, tarifs d’hébergement. – Stages pour parents aubergistes (fonction éducative, connaissance dans les domaines de l’administration et de l’animation). – Annonces et comptes rendus d’assemblées générales. – Notes culturelles : théâtre, cinéma, discographie, peinture et littérature. – Iconographie.
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