Objectif : « En 1946, l’UNESCO lance la notion d’Éducation de base dans le cadre de son action pour le développement de l’éducation dans le monde et particulièrement en direction des pays en voie de développement. L’Éducation de base a un double but : l’instruction élémentaire de tous les enfants et l’éducation des adultes.
L’Éducation de base n’est pas une panacée universelle, c’est avant tout l’acquisition d’une certaine attitude de l’esprit devant les problèmes quotidiens qui se posent à une communauté : comment vivre mieux, comment aider à mieux vivre ?
Des équipes d’hommes et de femmes se sont posées ces problèmes et ont entrepris de dégager de leurs expériences des principes d’action. Un peu partout, au Mexique, en Chine, à Haïti, aux Indes et maintenant dans quelques territoires de l’Afrique noire française, des instituteurs, des assistantes sociales, des professeurs d’enseignement technique, des cinéastes aussi se sont groupés et se sont attaqués à la recherche de solutions pratiques : comment enseigner rapidement à lire et à écrire, comment construire une case, comment boire de l’eau propre, comment tirer le meilleur parti d’une plantation de manioc ou de riz.
Le premier principe est qu’un village, une tribu constituent une unité sociale ayant à vaincre certaines difficultés pour s’adapter à son milieu. Il faut avant tout connaître cette communauté, ses besoins, puis chercher les moyens dont elle dispose pour les satisfaire [...]. Ce qu’il faut, c’est que chacun exerce son imagination. Si le fer manque dans le pays, on le remplace par du bois ; il s’agit de tirer le maximum des ressources locales. D’où le titre de ce petit bulletin, qui se propose de susciter partout l’esprit d’initiative. Les membres de l’enseignement, je l’ai dit déjà à beaucoup d’entre eux, doivent l’avoir au plus haut degré, pour résoudre les problèmes matériels qui se posent souvent en brousse. Le but de l’Éducation de base est de le répandre dans la masse de la population, en amenant celle-ci à prendre conscience de ses possibilités latentes » (Pierre Klein, n° 1, février 1953).
Contenu.
– Articles sur l’historique et la mise en place de la campagne d’Éducation de base au Cameroun. Doctrine, principes généraux, lignes d’actions.
– Informations sur les expériences destinées à définir les principes d’une action généralisée menées au Cameroun à partir de 1952, particulièrement sur celle de Endingding (groupement de 13 500 habitants à 60 km au nord de Yaoundé) puis sur celle du pays Eton (Sud Cameroun). Description, critique, identification des problèmes (formation des personnels, alimentation, hygiène, habitat, alphabétisation) et solutions.
– Publication d’enquêtes et d’études très complètes de nature ethnologique et pédagogique constituant les « outils » de la mise en œuvre des actions locales d’Éducation de base : enquête sur le niveau d’hygiène des populations, le rôle du personnel enseignant du premier degré dans l’Éducation de base, l’Éducation de base et le cinéma, l’emploi des langues vernaculaires dans l’enseignement, le cahier de travaux pratiques pour l’étude de la géographie locale, l’amélioration de l’habitat et l’artisanat local, la création d’un périodique intitulé Le Journal des villages....
– Articles sur la diffusion de la culture populaire, l’Éducation de base et les relations publiques.
– Informations émanant de l’UNESCO sur le développement des actions d’Éducation de base, récits d’expériences menées dans d’autres régions du monde (Amérique, Afrique, Asie).
– Abondante bibliographie accompagnant les différents sujets traités, renseignements sur le service de documentation cinématographique ; iconographie.
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