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Presse de l'éducation

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Titre : Héraclès

Sous-titre : Revue mensuelle d’éducation physique et sportive puis Revue mensuelle publiée sous le patronage de la Direction générale de l’Éducation physique et des sports

Date(s) :

1946 - 1950

Commentaire organe : Publiée sous le patronage de la Direction générale de l’Éducation physique et des sports.

Responsable(s) : Directeur-gérant : P. Chaix puis J. Susse.

Description matérielle : Parution mensuelle. 31 cm, 16 puis 24 p,/n°, 150 F.

La revue cesse de paraître en 1950 faute de moyens.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Siège social : 139 rue du Faubourg Saint-Honoré.

Objectif : Objectif de la Direction.

« Les problèmes de l’éducation physique et du sport n’ont jamais été placés en France sur le plan qu’ils méritent, et nous avons marqué dans ce domaine un grand retard par rapport à la plupart des pays étrangers [...]. La grande place accordée dans la presse à l’activité sportive ne traduit donc pas en fait l’importance réelle donnée aux activités physiques dans l’éducation des Français.
Cet état de choses provient d’un désintéressement général à l’égard de la formation corporelle. Sans doute, des lois fort anciennes prévoient l’obligation de l’éducation physique à l’école, mais nous savons tous que ces lois n’ont jamais été appliquées et nous nous trouvons maintenant, au lendemain d’une guerre qui a fait souffrir profondément le peuple français, devant une situation qui appelle des remèdes rapides et efficaces.
Entre les deux guerres, les gouvernements n’ont pas apporté d’attention particulière à ces questions, et les budgets de l’Éducation physique et des sports, extrêmement réduits, étaient votés au Parlement dans l’indifférence générale […].
La guerre est venue avec son cortège de deuils, de misères et de privations inaccoutumées pour l’immense masse des Français, privations que la jeunesse a ressenties le plus intensément. Nos jeunes accusent actuellement des déficiences physiques considérables. Il n’est pour en juger que de se reporter aux tests sanitaires faits dans certaines communes de France. Le pourcentage d’enfants, pouvant être considérés comme normaux, est très faible. C’est là une conséquence directe de la période de guerre, mais l’examen des statistiques sanitaires concernant l’ensemble de la population nous ferait apparaître que les enfants ne sont pas les seuls déficients.
Nos gouvernements n’ont, en effet, jamais élaboré de lois protégeant efficacement la santé publique. Nous payons ces négligences. Rappelons aussi que les Français détiennent le record peu enviable de la plus grande consommation d’alcool par tête d’habitant, que la France également est un des pays possédant proportionnellement le moins de terrains, de plaines de jeux et de piscines, de bains-douches, etc.
Nous affirmons que l’éducation physique et les sports sont absolument indispensables pour redresser cette situation, car ces activités apportent des éléments de santé indiscutables quand elles sont pratiquées rationnellement et contrôlées médicalement. Mais nous affirmons également qu’elles apporteront une contribution importante au relèvement de la moralité de notre jeunesse [...].
Nous estimons donc que l’éducation physique et les sports sont des éléments de valeur pour la nation : ils ne prendront la place qu’ils méritent que dans la mesure où ils seront pratiqués et enseignés à l’école, au même titre que les autres disciplines. Ces activités n’apparaîtront plus alors comme originales, mais feront partie de la vie quotidienne. À ce moment seulement, on pourra dire que le Français est devenu sportif. Les exercices physiques deviendront pour lui une nécessité. Mais encore faut-il que leur pratique soit mise à la portée de tous, que les enfants, quelle que soit la situation matérielle de leurs parents, puissent y accéder, de même qu’il est souhaitable qu’ils puissent accéder, dans les mêmes conditions, au maximum d’éducation » (n° 1, mars 1946).

Et de la revue.

« Héraclès, publiée sous le patronage de la Direction générale de l’Éducation physique et des sports, a pour but de servir d’organe de liaison entre ceux qui s’intéressent directement ou indirectement à l’éducation physique et sportive. Héraclès n’est, et ne sera pas, l’organe d’un groupe ou d’un clan prônant telle méthode plutôt qu’une autre » (février 1948).

Contenu.

– Exposé des principaux problèmes de l’éducation physique et sportive comme le budget, les équipements, la formation des éducateurs sportifs.
– Présentation de la doctrine de l’éducation physique, textes officiels.
– Les programmes d’EPS à l’école primaire, le brevet sportif, l’épreuve type et la composition d’EPS ; fiches de travail pour des exercices comme le dos crawlé.
– Les carrières de l’EPS.
– Étude sur la formation des élèves maîtres et des instituteurs. Pages pour les instituteurs.
– Nombreux articles sur les différents sports, l’enseignement de la natation élémentaire, l’athlétisme, la gymnastique corrective...
– Les compétitions sportives, les jeux universitaires mondiaux, les Jeux olympiques.
– Présentation de l’EPS dans les Territoires d’Outre-mer, en Angleterre, Tchécoslovaquie, URSS, aux États-Unis...
– Filmographie.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : 4° Jo. 4180.