Responsable(s) : Président de l’Association : Gérald Antoine, recteur puis Pierre Barbéris, puis pas d’indication. Rédacteurs en chef successifs : P. Barbéris, André Reboullet, Jean Guillermou, Jean Verrier, Daniel Delas, Jean-Louis Chiss. Le comité de rédaction est composé au fil du temps par : Jacqueline Brisson, Roger Fayolle, Jacques Pignault, Eric Walter, Bruno Hongre, Georgette Manesse, Marie-France Azéma, Anne Bertout, Lucette Chambard, Tristan Hordé, Simone Lesourd, Colas Rist, Rémy Martel, Simone Chevalier, Monique Demanjon, Philippe Longchamp, Michel Mougenot, Robert Ricatte, Marguerite Rochette, Yvette Berger, Patrick Besenval, Monique Boudet, Raymond Le Loch, Paulette Lewin, Alain Boissinot, Viviane Buhler-Berville, Jeanne-Antide Huynh, Michel Le Bouffant, Claude Hubert, Jacques David, Serge Martin, Isabelle Pécheyran.
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Objectif : Objectif de la Fédération internationale.
« Depuis quelque temps, s’opèrent de larges regroupements de professeurs de langues vivantes dans le monde [...]. Vingt-six associations de professeurs de français appartenant soit à des pays de langue française [...] soit à des pays non francophones [...] comptent, actuellement, plus de cinquante mille adhérents. Les représentants de la plupart de ces associations, réunis à Québec, en septembre 1967, ont décidé la création d’une Fédération internationale des professeurs de français. Cette fédération aura pour but : de créer, partout où cela sera possible, des associations de professeurs de français, là où elles n’existent pas ; d’aider les associations existantes à atteindre les objectifs qu’elles se sont fixés : défense ou promotion de l’enseignement du français, information, perfectionnement pédagogique ; de favoriser ou de créer échanges ou rencontres entre professeurs ou entre étudiants, notamment de pays francophones à pays non francophones et réciproquement » (A. Reboullet, n° 1, mars 1968).
Et de la fédération française.
« Le projet de la fédération [a été] l’occasion, pour quelqu’uns, de prendre conscience de l’isolement de la grande majorité de ceux qui enseignent le français en France. Certes, il existe des associations : la Franco-ancienne, la Société d’histoire littéraire de la France, la Société d’étude de la langue française, mais aucune [...] n’offrait un cadre institutionnel assez large pour unir tous les enseignants de français. Or, cette union était par tous, demandée. “Les problèmes de langue sont communs à tous et à tous les degrés de l’enseignement. Il faut bien reconnaître qu’on ne sait plus comment enseigner le français. Il est donc grand temps de se livrer à un effort de réflexion pédagogique en commun” a souligné Roger Fayolle à Sèvres. Et, pareillement, le recteur Antoine, “Il y a intérêt à envisager une association de professeurs de français où convergeront les soucis des historiens de la langue, des psychologues, des sociologues, des spécialistes de civilisation française, des professeurs de français, langue étrangère, etc. C’est le français qui constitue le facteur commun”. Dans le même esprit, les représentants de l’enseignement du premier degré, de l’enseignement technique, de l’enseignement post-scolaire, de l’enseignement du français aux étrangers, devaient dire combien ils souhaitaient s’associer aux travaux de la future association et formaient l’espoir qu’un dialogue fructueux puisse enfin s’établir. Large union donc, dont l’un des premiers avantages sera que l’AFPF constituera, auprès du ministère, un “interlocuteur valable” pour représenter “unanimement” l’enseignement du français » (A. Reboullet, n° 1, mars 1968).
« Et maintenant qu’allons-nous faire ? Quelques positions de principe et quelques objectifs immédiats ont été adoptés et définis comme suit : abolition des barrières entre les divers niveaux et les divers ordres d’enseignement : l’enseignement du français est donné de la maternelle à l’université ; cela suppose continuité, coordination, réflexion interdisciplinaire. L’AFPF condamne tout corporatisme et tout esprit de catégorie. L’enseignement du français, s’appuyant sur les conquêtes de la linguistique moderne, doit devenir moins normatif et moins répressif et tenir un plus grand compte du français tel qu’il vit, évolue et s’enrichit. Cela suppose un important recyclage des enseignants formés selon la tradition normative (c’est-à-dire la possibilité pour eux de s’initier à la linguistique) et, entre autres mesures opportunes, l’introduction d’une épreuve de grammaire et de stylistique françaises, dans tous les concours de recrutement qui n’en comportent pas encore. L’institution d’un véritable tronc commun en classe de sixième doit s’accompagner d’un remodelage et d’un renforcement de l’enseignement du français » (n° 3, novembre 1968).
Contenu.
– Articles sur la langue, la littérature, la linguistique françaises ; anthologie de la poésie française. – Histoire de l’enseignement du français. – L’enseignement du français et du latin, la composition française, la grammaire et l’expression, l’apprentissage de la lecture, la phonétique. – Comptes rendus d’expériences, réflexions sur la classe du français. – Articles sur l’enseignement du français à l’école primaire, auprès des enfants d’immigrés, dans l’enseignement technique ; les enjeux sociaux de l’enseignement du français, le rôle de l’audiovisuel. – Articles sur les épreuves du français au baccalauréat et dans divers autres examens, les copies d’élèves. – Discussions sur les projets de réforme, polémiques avec le ministère (en particulier celui de René Haby), comptes rendus des audiences ministérielles. – Articles sur les professeurs, leur métier, leur formation. – Vie de l’association et de ses régionales, annonces des congrès internationaux de la fédération, tribune libre, courrier des lecteurs. – Bibliographie, textes officiels ; publicité.
À partir de 1973, publication d’un supplément ayant le même titre, servi avec la revue, qui souhaite apporter à ses lecteurs « des instruments de travail, présentés sous forme de fiches correspondant à quatre séries [...] : série C : conférences [...], série E : expériences [...], série M : manuels [...], série T : théorie ». Par la suite, le supplément publie surtout des articles concernant la vie de l’association et de ses régionales, de la bibliographie, des réflexions sur les réformes, des articles de polémique, du courrier, des analyses de films, des annonces de manifestations, journées d’études, actualité scolaire, des notes de lecture, etc., tandis que la revue principale se charge des réflexions, recherches, expériences sur le français et des articles de fond sur la littérature française. Ce supplément a, jusqu’en 1977, la même cote que la revue, puis, de 1978 à février 1985, se trouve à la cote Fol. X. 405, et, à partir de mars 1986, à la cote 4° X. 4494 bis.
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