Commentaire filiation : La revue se présente jusqu’en 1945 comme un supplément à Jeunes enseignantes puis jusqu’en 1953 à Vie enseignante. En 1979, elle fusionne avec cette dernière pour former Partie prenante ; en 1976, elle fusionne avec Prisme (voir aussi à ces titres) et prend le titre Équipes enseignantes – Prisme.
Un supplément édité à Paris, Réunis en son nom. Premières rencontres d’une équipe (cote BnF : 8° D. pièce 216, un seul numéro présent, juillet 1960), contient des réflexions sur la communauté formée par les instituteurs catholiques de l’enseignement public, des articles sur la foi et la formation chrétienne.
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Responsable(s) : Responsables successifs de publication : Jeanne Bonnevie, Marie-Danielle Chades, Simone Jeault, Hélène Prouët, abbé Gaston Bisson, Jacques Capelle, Pierre Panen. Présence d’un comité de rédaction qui connaît de changements fréquents. Textes de l’abbé Michel Duclercq, et au début des R.P. A. George et A. Liégé ; de nombreux ecclésiastiques ont collaboré, en particulier au début.
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Objectif : Objectif des Équipes.
« “Dans le climat passionné des années 1940-1942, d’anciennes jécistes entrées dans l’enseignement public éprouvèrent le besoin de poursuivre ensemble l’expérience chrétienne de leur ancien mouvement en fonction du caractère propre et des besoins spécifiques de leur nouveau milieu. Les premières communautés qui se créèrent à cette époque dans divers départements voulurent compléter l’expérience spirituelle et liturgique de la Paroisse Universitaire par de nouvelles orientations : Intelligence de la foi grâce à une catéchèse active et communautaire, existence de la foi au cœur de la condition enseignante primaire, rayonnement de la foi chrétienne dans le milieu d’instituteurs” (M. Duclercq). Cette intuition fondamentale, qui a toujours été la ligne de force des Équipes, s’est progressivement traduite dans la définition des trois axes majeurs de la vie d’équipe : recherche religieuse, problème de vie et révision de l’action [...]. Tout cet effort de vie chrétienne se fait, au sein des Équipes, depuis leur origine, dans un profond attachement à la laïcité. Les Équipes ne sont pas un ghetto qui protège des brebis égarées dans un monde sans Dieu, encore moins une cellule clandestine pour “noyauter” l’Université. Elles croient profondément en l’École publique, aux valeurs dont celle-ci est porteuse. Elles reconnaissent en la laïcité une expression de l’autonomie du monde profane voulue par Dieu. C’est ainsi qu’elles ont aidé bon nombre d’équipiers à se sentir à l’aise dans l’enseignement public et, plus encore, à en être partie prenante » (3e trimestre 1964/65).
Et de la revue.
« Nous sommes aujourd’hui un grand nombre à avoir vécu intensément la vie jéciste ou à avoir apprécié chez nos compagnes le “style” de cette vie. Nous sommes devenues jeunes institutrices de l’Enseignement public. Nous nous sommes groupées déjà de bien des côtés pour continuer, dans le cadre de notre existence enseignante, cet effort qui a donné son sens à nos années scolaires, de sanctification méthodique de tous les aspects de notre état et de rayonnement organisé dans notre milieu de vie [...]. [Notre] but : Entre jeunes institutrices - conscientes des exigences de notre profession enseignante et de notre vocation catholique - travailler à dégager une spiritualité qui accorde toujours plus étroitement les moindres détails de notre existence aux plus hautes réalités de notre foi, et organiser un effort qui nous permette de donner sa plénitude à notre vie de jeunes enseignantes, notamment sur les points suivants : a) développement de notre culture générale, b) approfondissement de nos connaissances religieuses, c) accroissement de notre compétence professionnelle, d) accomplissement de notre rôle social au village ou dans le quartier, e) solution chrétienne à apporter aux multiples problèmes de notre vie, f) service efficace de nos jeunes collègues » (n° 1, septembre 1942).
Contenu.
La revue connaît deux éditions : « Jeunes enseignantes » (JE) puis « Foyers enseignants » (FE). Ces deux éditions se transforment, à partir de 1955/56, en suppléments, envoyés au choix avec la revue : a) Aux aînées, devenu en 1959 Perspectives féminines, destiné aux enseignantes célibataires et b) Aux foyers, destiné aux couples mariés. À partir de 1966/67, ces suppléments sont remplacés par un seul, Entre équipes. Aux responsables et aumôniers d’équipes.
La revue donne des objectifs aux jeunes enseignantes pour se cultiver et se perfectionner. À cet effet, des thèmes leur sont proposés dans tous les domaines, suivant quatre grandes rubriques : Culture générale Expériences pédagogiques Études religieuses Problèmes de notre vie Chaque « plan de travail » doit être accompli en un temps fixé à l’avance et est accompagné d’une bibliographie. Des buts et des sujets sont indiqués pour chaque trimestre.
Le reste du contenu est composé de : – Commentaires de textes d’Évangile sous forme de questions que les enseignantes doivent se poser. – Articles sur la vie, les problèmes, les plans de réunions, les programmes des camps pour les institutrices, certains d’entre eux s’adressant plus spécialement aux institutrices urbaines ou rurales. – Questions significatives posées par des enseignantes et réponses de la revue. – Méthodes de travail, réflexions et recherches religieuses.
À partir de la fin de 1945, la revue intègre les préoccupations masculines avec l’édition « Foyers ». – Problèmes spécifiques des jeunes enseignants, stagiaires et normaliens. – Articles de spiritualité, d’histoire religieuse, place importante accordée à la Bible. – Réflexions sur la meilleure façon de concilier pratique religieuse et travail. – Vie des Équipes en France et à l’étranger ; bibliographie.
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