Objectif : Objectif du Centre.
« Les enseignants et éducateurs de tous les degrés et de toutes les tendances, réunis au colloque du 14 février 1960 à la Sorbonne, pour examiner les moyens d’agir, dans leur domaine, contre les préjugés raciaux, constatent avec satisfaction l’intérêt porté à cette initiative par ceux qui ont pour mission de former la jeunesse française [...]. C’est donc en premier lieu aux éducateurs, aux enseignants qu’incombe la responsabilité de prémunir les nouvelles générations contre les théories et les attitudes criminelles qui ont abouti naguère à des massacres monstrueux, et de susciter au contraire, dès l’enfance, un esprit de tolérance et de fraternité humaine. Ils se doivent d’exercer une vigilance constante pour leur éviter tout ce qui dans leurs lectures, leurs distractions, leurs jeux serait susceptible de favoriser l’éclosion de jugements et de haines où le racisme trouverait un terrain favorable. Ils se doivent d’examiner en toute conscience ce qui dans certains manuels scolaires et dans certaines formes d’enseignement peut provoquer chez les enfants le sarcasme ou le mépris à l’égard d’êtres humains d’origine différente [...]. Parce qu’ils ne voulaient pas que cette journée reste sans lendemain, ils ont décidé la création d’un Centre permanent de liaison » (n° 1, juin 1960).
« Le CLEPR groupe les éducateurs : professeurs, parents, responsables de publication pour enfants. Ses buts sont :
– développer une éducation orientée vers le respect de la personnalité de chacun et la fraternité entre tous ;
– chercher et préciser les moyens pédagogiques propres à prémunir l’enfance et la jeunesse contre le racisme inconscient, formé de clichés traditionnels, d’hostilités irréfléchies et surtout d’ignorance à l’égard d’hommes d’autres pays, d’autres confessions ou d’autres civilisations » (n° 1, juin 1960).
« Le CLEPR atteindra son but, qui n’est pas spectaculaire, s’il réussit à convaincre parents et enseignants qu’il n’existe pas une pédagogie antiraciste “en soi”, détachée du contexte des disciplines et de la vie. Puisque le racisme est un virus diffus, c’est dans toutes les matières d’enseignement, dans tous les moyens de formation et de culture, que doivent être diffusés les “anti-corps” antiracistes » (octobre/novembre 1963).
Et de la revue.
« Le CLEPR publie un bulletin Éducation à la fraternité destiné à fournir à nos collègues la documentation nécessaire et à leur permettre d’intégrer l’enseignement à la vie en les aidant à former le citoyen de demain, à la compréhension internationale et à la conscience universelle » (R. Clozier, juin 1960).
Contenu.
– Dossiers sur l’école - la réforme Fontanet, les classes de transition, l’échec scolaire -, sur des problèmes d’éducation et société - que faire devant la drogue ?, le travail des femmes, les enfants et la politique - ainsi que sur la jeunesse inadaptée, la famille, la sexualité, ou la religion.
– « En direct de » : comptes rendus d’expériences d’animation, la vie d’un centre culturel en milieu rural, l’Institut européen d’écologie à Metz, présentation de Maisons familiales rurales.
– Actualité : renseignements sociaux, éducatifs et culturels qui concernent les jeunes (congrès, colloques, prix, actions, les théâtres, les voyages d’étude) et des informations officielles (dates des vacances scolaires..), les média et les jeunes.
– Opinions des enfants et des adolescents sur des sujets très variés : l’argent, la mode, la religion, la sexualité, l’avenir...
– Tribune libre, petites annonces.
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