Responsable(s) : Directeur : Auguste Gallois ; rédacteur en chef : J.F. Franceschi. Les articles sont signés par des hommes politiques : Édouard Herriot, Guy Mollet, P.O. Lapie, Paul Ramadier ; des syndicalistes : Paul Vignaux, Jean Texcier ; des écrivains : Albert Camus…
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Objectif : « Nous vous présentons L’École et la démocratie, une revue mensuelle qui sera l’œuvre d’une équipe bénévole de membres actifs ou retraités de l’enseignement. Tout de suite, nous tenons à déclarer que les questions purement syndicales seront bannies de nos préoccupations […]. Par contre, nous nous montrerons les farouches défenseurs de l’École laïque dans le sens le plus large. Nous savons qu’il y a un effort suprême à tenter pour découvrir et affirmer la vérité. Nous le ferons avec sérénité. Nous savons que nous serons attaqués. Jamais nous ne répondrons à l’injure autrement qu’en présentant des arguments et des faits. À nos amis qui nous désapprouveront au départ, nous dirons paisiblement pourquoi les uns et les autres nous avons fait de lourds sacrifices pour essayer d’apporter aux institutrices et aux instituteurs de France une information qu’ils ne peuvent posséder mais qu’ils doivent connaître. La presse de tous les pays de dictature sera dépouillée par nos soins pour votre édification. Nous avons des traducteurs spécialistes d’un tel travail. Déjà nous possédons des livres scolaires et des revues d’enseignement en espagnol, en russe, en polonais, en tchèque, en hongrois, en roumain et en bulgare. Armés de textes qui ne pourront être contestés, nous vous les présenterons en vous demandant si des esprits libres peuvent se satisfaire de l’enseignement donné dans les pays totalitaires, qu’ils soient de l’autre côté de l’Elbe ou des Pyrénées. Nous aborderons programmes et méthodes. Nous vous les soumettrons. Nous vous renseignerons sur la vie des instituteurs et des ouvriers dans les pays en question. Vous jugerez » (A. Gallois, n° 1, octobre 1952).
Contenu.
– Dénonciation de la propagande communiste à l’école, des méthodes d’embrigadement ou d’enrôlement des intellectuels par les clubs, des attaques contre l’école laïque et la démocratie. – Présentation des conditions, des méthodes et des programmes d’enseignement en Espagne ou dans les pays de l’Est. Reproduction, accompagnée parfois de commentaires, d’articles parus dans des journaux étrangers, communistes ou fascistes, s’occupant d’éducation. – Fiches pédagogiques dont le but réel est de dénoncer les écoles religieuses et les communistes (les Jésuites et les communistes ont-ils le droit d’enseigner ?), attaques contre le SNI. – Bibliographie critique.
La revue est en fait essentiellement politique : anticommuniste, antifasciste, anticléricale.
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