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Titre : École (L') de Mai

Sous-titre : Journal des comités de lutte contre l’école bourgeoise et des comités d’action des travailleurs de l’enseignement

Date(s) :

1969 - 1970

Organe :

Commentaire filiation : La revue publie en juillet 1970 un seul numéro d’un supplément, Les Documents de l’École de Mai (cote BnF : 4° Jo. 24363) sur l’école et la bourgeoisie hier et aujourd’hui.

Responsable(s) : Directeur de publication : Emmanuel Vignon.

Description matérielle : Parution bimestrielle. 38 cm puis 42 cm, 40 p., 6/10 F ; polytypé.

Lieu(x) d'édition :

Editeur(s) :

Commentaire édition : Siège social : 17 rue de la Sorbonne.

Objectif : « L’explosion de Mai et les luttes menées depuis ont assez montré l’importance de l’école comme terrain de lutte, même si le terrain principal se trouve dans les usines.
La bourgeoisie, d’ailleurs, attache une grande importance à cette institution-pivot.
C’est pourquoi nous nous constituons en CA sur les problèmes de l’école. Nous proposons d’associer largement à la critique de l’enseignement les travailleurs, les premiers concernés par un enseignement utilisé contre eux par la bourgeoisie. Dès maintenant nous engageons certaines actions : organisation de meetings-débats sur l’école, enquêtes, propagande en liaison avec les CA de quartiers et d’entreprises.
Ce journal a pour but de faire le point des luttes. Il doit permettre un échange d’expériences. Il servira à mener des enquêtes précises. Nous voulons qu’il soit l’instrument par lequel les travailleurs pourront faire la critique de l’enseignement bourgeois. Seuls ces éléments nous permettront d’élaborer, avec eux, un programme de lutte cohérent » (n° 1, mai 1969).

« Que proposons-nous ?
Notre but est de regrouper les enseignants entre eux, les enseignants et les élèves et enfin de former un mouvement unifié parents - enseignants - élèves.
1) Lutte avec les enseignants : il s’agit de dénoncer le rôle du prof et de l’école dans la société, de populariser les luttes menées à l’extérieur en direction des travailleurs, de lutter contre la division hiérarchique, de combattre les représentants directs du pouvoir (inspecteurs, administration...), de refuser de sélectionner dans les conseils d’orientation, d’exercer une solidarité effective avec les élèves, de lutter pour l’amélioration des conditions de travail des enseignants, surveillants, agents...
2) Avec les élèves : il est possible d’agir dans sa classe et d’y introduire la politique au moyen d’exposés, d’enquêtes, de jumelages entre classes, en menant une critique du contenu de l’enseignement et des manuels à partir des problèmes du quartier ou de la région. Il faut tout mettre en œuvre pour briser le cloisonnement institutionnel entre profs et élèves et mettre en place des formes d’organisation unifiées.
3) Avec les parents : il faut mener un travail incessant de propagande et d’information auprès d’eux (sur les débouchés, le problème du samedi, les classes de transition, les mécanismes de sélection).
Les parents pourraient être contactés lors de réunions, chez eux ou au cours d’enquêtes sur l’extérieur (voir l’enquête sur l’école en milieu paysan).
Tels sont les axes de lutte proposés pour cette année, luttes qui pourront prendre diverses formes suivant les conditions locales. Les militants de L’École de Mai se sont répartis dans des secteurs géographiques, comprenant élèves - parents - professeurs ; ces secteurs ont pour tâche de coordonner l’ensemble des luttes qui se mènent sur une région et de les populariser » (n° 2, novembre 1969).

Contenu.

– Comptes rendus d’actions militantes, témoignages de lutte engagée dans les différents secteurs : lycées, enseignement technique, professeurs, instituteurs, facultés, École des Beaux-Arts ; lutte revendicative : orientation, conseil de classe ; lutte pour les libertés politiques, lutte contre la répression et les brimades ; sur les conditions de travail et la vie dans le technique, la sécurité des locaux, la cantine, les stages...
– Appels à la constitution de groupes militants locaux, rappel de luttes historiques : les communards, les lois Ferry.
– Tribune libre : récits d’actions menées par les lycéens, les professeurs, critiques de la publication.
– Commentaires de textes officiels comme la circulaire Guichard, la réforme des Beaux-Arts.
– Dans le numéro 3, un supplément est constitué par un tract destiné aux lycéens du lycée Diderot à Paris ; un numéro 4 bis de 4 pages présente la lutte et les actions des lycéens pendant les vacances scolaires ainsi qu’un supplément de 4 pages sur le technique, son organisation, son rôle pour la bourgeoisie.

Mot cle(s) :

Cote : Cote BnF : Fol. Jo. 15205.