Objectif : Objectif de l’Union.
« Après quelques mois seulement d’existence, l’Union de l’enseignement s’affirme comme une réussite complète, et la voici promise à des efforts féconds. Depuis l’armistice, l’Université, repliée sur elle-même, tenue en suspicion par des pouvoirs changeants et incertains, méconnue par l’opinion, accusée par les sots et les canailles, ébranlée par des réformes incohérentes, n’avait plus le goût ni le moyen de dire sa pensée […]. Mais une minorité vigoureuse se cherchait, à laquelle l’Union de l’enseignement a donné le moyen de se connaître et de se rassembler […]. Bientôt le réseau corporatif, sous des formes neuves, va se reconstituer dans tous les départements, et d’abord par les instituteurs, sans lesquels rien de durable ne sera fait dans ce pays […]. La nation est à refaire, à partir de sa jeunesse, et elle a d’abord besoin d’éducateurs, à la mesure des temps nouveaux. Donc qui soient des chefs autant que des enseignants, et qui nous fassent des hommes. Voici que s’ouvrent les chantiers pour la remise en état, sur plans nouveaux, des régions dévastées de l’intelligence française » (M. Déat, n° 1, juillet 1943).
« Les militants du RNP qui, il y a six mois, répondant à l’appel de notre chef Marcel Déat, créèrent l’Union de l’enseignement, peuvent légitimement se réjouir aujourd’hui des résultats obtenus. La zone Sud [est] dès maintenant entamée par notre propagande, l’Union étendra bientôt sur tout le pays le réseau de ses sections départementales, cadres disciplinés et forts de l’école de demain. Cette école de demain, l’école d’une France ayant fait enfin la véritable Révolution, sera nationale certes, également éloignée du nationalisme agressif et obtus comme de l’internationalisme négateur et dissolvant des années d’avant-guerre, mais consciente des devoirs dès la guerre, travaillant à faire une France décidée sans rien renier, ni rien aliéner de son génie et de son originalité propres, à apporter à l’Europe nouvelle tout l’effort de sa pensée et de son travail. Elle voudra aussi, directement et indirectement, par ses œuvres annexes comme par son enseignement, faire comprendre à l’enfant et à l’adolescent, la valeur de l’effort commun et de l’entraide, éveiller en eux, avec le goût du travail pour la communauté, le désir de toujours plus de justice, [et] par delà l’étape communautaire, les préparer au socialisme. Enfin, et n’en déplaise à ceux - parlant singulièrement haut depuis trois ans - pour qui la fin de la république parlementaire d’obédience capitaliste et maçonnique, doit marquer l’instauration d’on ne sait quel régime bâtard d’Ordre moral et de Congrégation, dans l’État de demain, soustrait à toutes les emprises politiques occultes, à l’emprise cléricale comme aux autres, l’école sera laïque [...]. Dans cette école nouvelle, le maître devra, à la conscience, au savoir et à l’amour du métier, ajouter demain la foi aveugle et totale dans la révolution nationale, socialiste et européenne » (P. Vaillandet, n° 1, juillet 1943).
Contenu.
– Buts et vie du RNP et de l’Union de l’enseignement qui prônent la refonte totale de l’enseignement, la suppression des subventions à l’école privée et le nettoyage nécessaire de l’Université ; noms des secrétaires départementaux ; résolutions des congrès, assemblées générales. – La réforme de l’enseignement du ministre de l’Éducation nationale Abel Bonnard. – Échelle des traitements (tableaux comparatifs : enseignants et reste de la fonction publique) ; la formation des maîtres au lycée ; thèmes des conférences pédagogiques ; les diplômes de l’enseignement primaire.
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