Commentaires : | Les nations, même en Europe centrale et orientale, où domine la conception de la nation basée sur la culture et sur la langue, sont toujours des créations politiques. Cet article s’interroge sur les rapports entre l’histoire, discipline d’enseignement dans les écoles primaires, les lycées et les universités des pays de l’Europe centrale et balkanique au XIXe siècle, et l’histoire qui, au même moment, structure la mise en récit des nations modernes en révélant le ' génie propre ' de chacune d’elle. Il met l’accent sur la dimension multiethnique et multilinguistique des pays concernés. Ceux-ci, sauf pour les nouveaux États balkaniques institués entre 1819 et 1878 et dans le cas particulier d’une Hongrie intérieurement autonome après le Compromis austro-hongrois de 1867, restent englobés dans le cadre des Empires russe, autrichien et dans la Prusse, et ont par conséquent été soumis à leurs politiques scolaires. Ce qui n’empêche pas la constitution d’histoires nationales savantes et universitaires, dont les liens avec les usages identitaires et politiques du passé sont complexes. (Source : Histoire de l’éducation) |