sciences et enseignement : accompagner une réforme

La réforme de 1902 réorganise profondément l'enseignement secondaire dans sa structure comme dans ses contenus. Elle en réalise l'unification (en supprimant la distinction entre enseignement secondaire classique et enseignement secondaire moderne), établit un premier et un second cycles dans la suite des classes et accroît la place accordée aux sciences.

Sa mise en œuvre est accompagnée de cycles de conférences disciplinaires à l'intention des professeurs de lycée, pour lesquelles sont sollicitées des personnalités du monde universitaire qui montrent alors un bel engouement pour les questions pédagogiques. C'est aux deux premiers cycles de conférences que sont consacrées ces journées ; ils présentent la particularité de coupler deux disciplines : mathématiques et physique en 1904, sciences naturelles et géographie en 1905.

Ces conférences, qui accompagnent la réforme, cherchent à éclairer les questionnements majeurs de la fin du XIX e siècle : réformer l'enseignement secondaire, pour quelles visées ? pour quelle science ? Avec les différentes interventions des présentes journées, on s'intéressera aux réponses apportées par les conférenciers de 1904 et 1905, les mettant en perspective avec les débats contemporains de l'enquête parlementaire Ribot, de la Société française de philosophie et autres sociétés savantes, ainsi qu'avec différentes situations à l'étranger.

		Avant propos
		La réforme de 1902 réorganise profondément l'enseignement secondaire dans sa structure comme dans ses contenus. Elle en réalise l'unification (en supprimant la distinction entre enseignement secondaire classique et enseignement secondaire moderne), établit un premier et un second cycles dans la suite des classes et accroît la place accordée aux sciences. Sa mise en œuvre est accompagnée de cycles de conférences disciplinaires à l'intention des professeurs de lycée, pour lesquelles sont sollicitées des personnalités du monde universitaire qui montrent alors un bel engouement pour les questions pédagogiques. C'est aux deux premiers cycles de conférences que sont consacrées ces journées ; ils présentent la particularité de coupler deux disciplines : mathématiques et physique en 1904, sciences naturelles et géographie en 1905. Ces conférences, qui accompagnent la réforme, cherchent à éclairer les questionnements majeurs de la fin du XIX e siècle : réformer l'enseignement secondaire, pour quelles visées ? pour quelle science ? Avec les différentes interventions des présentes journées, on s'intéressera aux réponses apportées par les conférenciers de 1904 et 1905, les mettant en perspective avec les débats contemporains de l'enquête parlementaire Ribot, de la Société française de philosophie et autres sociétés savantes, ainsi qu'avec différentes situations à l'étranger.
		Organisation
		Hélène Gispert (Université Paris XI-Orsay, GHDSO) Nicole Hulin (Centre Alexandre Koyré) Marie-Claire Robic (CNRS, E. H.-GO) avec la collaboration du Service d'histoire de l'éducation (INRP-ENS) et le concours du Centre Cavaillès de l'ENS La participation à ces journées est sans frais et ne nécessite pas d'inscription préalable. Pour tous contacts : Hélène GISPERT /
		Programme

		Mardi 13 septembre 9h15 Accueil 9h30 Présentation par Hélène GISPERT (Université Paris XI-Orsay, GHDSO) Matin – Présidence : Michel MORANGE (Centre Cavaillès, ENS) *RÉFORMER : QUELLES VISÉES ? QUELLE SCIENCE ?* 9h50 Renaud D'ENFERT (IUFM Versailles, GHDSO) La question des disciplines scientifiques dans l'enquête Ribot de 1899 avec Martine JEY (IUFM Paris, CNRS - IHMC), répondant. 11h Pause 11h15 Anne-Marie DROUIN- H ANS (Université de Bourgogne, département sciences de l'éducation) et Jean-Marc DROUIN (MNHN - Centre Koyré) Un forum épistémologique : la Société française de philosophie (1901-1907). 11h55 Pause déjeuner Après-midi – Présidence : Christophe C HARLE (Université Paris I, IHMC) LIRE LES CONFÉRENCES 14h Jean-Pierre CHEVALIER (IUFM Versailles) La géographie entre science et pédagogie. 14h40 Christine BLONDEL (CNRS-Cité des sciences et de l'industrie) Les conférences de physique (1904) : L'induction expérimentale suffira-t-elle à faire de la physique un instrument de culture ? 15h20 Pause 15h35 Hélène GISPERT (Université Paris XI-Orsay, GHDSO) Quelles lectures pour les conférences de mathématiques : savante, pédagogique, politique ? 16h15 Stéphane TIRARD (Université de Nantes, Centre François Viète) Sur les conférences de sciences naturelles : enjeux conceptuels et diffusion des concepts biologiques fondamentaux. Mercredi 14 septembre Matin – Présidence : Pierre C ASPARD (SHE - INRP, ENS) LES ACTEURS 9h Denis LAMY (CNRS - MNHN - Centre Koyré) Louis Mangin : pédagogue et savant. LA QUESTION DES COUPLAGES 9h40 Samuel JOHSUA (Université de Provence) L'enseignement de la physique et les mathématiques : entre divorce et attirance. 10h20 Pause 10h35 Marie-Claire ROBIC (CNRS, E.H.-GO) L'enseignement de l'histoire-géographie dans la stratégie des géographes universitaires. 11h15 Olivier DUMOULIN (IEP, Université Lille II) Quelle place pour l'histoire dans une géographie scientifique ? 11h55 Pause déjeuner Après-midi – Présidence Jean-Marc DROUIN (MNHN - Centre Koyré) DIMENSIONS INTERNATIONALES 14h Danielle FAUQUE (GHDSO - Université Paris XI) L'enseignement des sciences physiques en Angleterre au tournant des XIX e et XX e siècles. 14h40 Philippe NABONNAND (Université Nancy II) Les réformes de l'enseignement des mathématiques au début du XX e siècle : perspectives comparatives. 15h20 Pause L'APRÈS-RÉFORME 15h35 Nicole HULIN (Centre Alexandre Koyré) Des “humanités scientifiques” à l'“égalité scientifique”. CONCLUSIONS 16h15 Bruno BELHOSTE (Université Paris X-Nanterre).


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