Thérapie génique somatique
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Mise à jour : 11/02/2002

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Les cellules NK

Les cellules NK ("Natural killers", tueuses naturelles) représentent 5 à 16 % de la population totale des lymphocytes humains. Elles font partie d'une sous population de lymphocytes, les LGL (Large Granular Lymphocytes). Ces cellules tueuses résultent de la différenciation de cellules souches lymphoïdes produites par la moelle osseuse. 
Photo
Différenciation
Singularités
Carte d'identité
Cytotoxicité
Coopération


Singularités :
Contrairement aux lymphocytes T cytotoxiques (CTL), les NK sont des cellules dont les gènes codant pour le TCR ("T cell receptor", récepteur de lymphocyte T) ne sont pas réarrangés et n'expriment pas de CD3, sous unité accompagnant le TCR.
En l'absence de récepteurs uniques pour une cible antigénique particulière, les cellules NK ne savent pas distinguer le soi du non-soi. 
Toutefois, lorsqu'une infection virale ou une transformation maligne (tumeur), provoque un défaut d'expression des molécules HLA de classe I classiques, rendant le système des lymphocytes T "aveugle", les cellules NK interviennent spontanément pour tenter d'éliminer ces variants.
C'est ainsi qu'elles sont capables d'assurer une réponse immunitaire non spécifique contre des cibles pathogènes.

Carte d'identité :
Figures Volume Commentaires

Marqueurs et récepteurs membranaires des lymphocytes 
74 Ko
Les cellules NK portent à la surface de leur membrane,
- des marqueurs spécifiques : CD16 (ou FC-gamma receptor) et CD56, permettant d'identifier les cellules NK par rapport aux autres effecteurs immunitaires ;
- des marqueurs communs à d'autres lymphocytes : CD2, CD8, ICAM-1 et LFA-1 ;
- des récepteurs :
IL2-R : récepteur à l'interleukine 2 ;
KAR : "Killer Activating Receptor", complémentaire de molécules membranaires ubiquistes, communes à de nombreuses cellules ;
KIR : "Killer Inhibitory Receptor", complémentaire de certaines molécules HLA de classe I, spécifiques.
(Cliquer sur les images ci-contre pour les agrandir)

Récepteurs KIR
16 Ko
Cytotoxicité :
Figures Volume Commentaires

Cytotoxicité

41 Ko
Les cellules NK sont actives et se multiplient grâce aux cytokines (= interleukines [IL-2] et interférons).

Leur cytotoxicité spontanée est activée dès lors que la cible ne porte pas de molécules complémentaires  des récepteurs KIR. Dans le cas contraire, leur action est inhibée.
Une fois activée, la réponse immunitaire est similaire à celle des LT cytotoxiques détruisant les cellules cibles par cytolyse.

(Cliquer sur les images ci-contre pour les agrandir)


 Cytolyse
15 Ko
Remarque : au niveau du trophoblaste foetal, qui n'exprime pas de molécules HLA de classe I classiques, l'effet potentiellement dévastateur pour la grossesse de l'activation des cellules NK est prévenu par l'expression d'une catégorie de molécules HLA unique à ce tissu , HLA-G complémentaire d'un récepteur KIR. L'association HLA-G / KIR inhibe la cytotoxicité naturelle des cellules NK.
Coopération :
Les cellules NK interviennent dans plusieurs réponses immunitaires : elles peuvent aider les anticorps à tuer les cellules exprimant la cible sur laquelle l'anticorps s'est fixé.

La libération de l'intéféron-gamma (IFN-gamma) par les cellules NK activée, a notamment pour effet l'activation des macrophages chez lesquels l'IFN-gamma induit la capacité de produire des dérivés activés de l'oxygène et du monoxyde d'azote ; à cette activation correspond l'apparition d'une activité antitumorale et d'une activité microbicide.

Enfin, certaines cytotoxines solubles, comme le TNF-beta (Tumor Necrosis Factor) libéré par les granules des cellules NK activée, utilisées seules ou en combinaison, ont une action cytotoxique directe sur certaines lignées tumorales. Le TNF-beta induit dans les cellules cibles une fragmentation de l'ADN (mort cellulaire par apoptose).


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