« Le XXIe siècle a vu non pas la naissance, qui lui fut antérieure mais l’éclosion et la floraison de la pédagogie. Pour ne pas être celui de sa fin, le XXIe siècle devra être celui de son renouveau. » (F. Best, Le Monde de l’éducation, juillet-août, 2000).
Il s’agit d’un dispositif d’entraide scolaire qui a pour ambition de lutter contre l’échec ou plus exactement d’éviter l’exclusion en permettant ou en favorisant la réussite scolaire. Le principe est d’aider les enfants et leurs familles à prendre du recul par rapport à la « chose scolaire », à dédramatiser la situation, à permettre la reprise de confiance en soi. Il ne s’agit nullement d’un assistanat ou d’un bachotage, mais plutôt d’une aide à la prise d’autonomie indispensable à tout apprentissage. Ce dispositif est constitué de différents types d’actions : ateliers, permanences, tables rondes, conférences, groupes d’analyses de pratique, modules de formation et ceci à l’intention des élèves eux-mêmes mais également à l’intention des familles, des professionnels et des bénévoles de l’accompagnement à la scolarité.
À partir d’une pratique de terrain de plus de 15 ans, j’aimerais pouvoir échanger à propos de cet espace d’interlocution qui a permis et permet encore à des individus en situation d’apprentissage d’être reconnus dans leur posture d’apprenants qui s’essaient, qui cherchent et qui ont justement besoin d’être accompagnés dans leurs tâtonnements, d’être rassurés sur leurs capacités d’apprentissage. Cette expérience qui a débuté par des heures d’études dirigées en collège en 1986 se poursuit aujourd’hui par des formations dans le cadre de la Ligue de l’enseignement du département de la Manche sur « Comment développer la confiance en soi, l’autonomie des apprenants et comment faire en sorte qu’une réelle collaboration puisse se développer entre les différents partenaires de l’éducation ? »