Contribution recherchée

Atelier n� 10 : Changements dans l’évaluation ?

Titre La valorisation des acquis d’expérience par le dialogue réflexif en entreprise : d’une coformation instrumentale vers une autoformation émancipatrice
Auteur(s) BERTRAND Éric

Texte
Cette communication formalise une contribution à l’une des tables rondes de la biennale dont le thème est « Valider l’expérience personnelle sociale et professionnelle : un défi pour la formation et l’évaluation ».
Derrière les modèles d’évaluation pour la prise en compte de l’expérience qui formalise un droit individuel, se tient la figure d’un sujet libre, volontaire et « préservé de toute tentative d’instrumentalisation de la part de quelconque autorité » (Lainé, 2005). Pourtant, il apparaît que toutes expériences qui se vit, se dit et se réfléchit dans l’altérité combinent des raisons individuelles, collectives, organisationnelles à la fois instrumentales, pratiques et émancipatrices (Habermas). Le principe même de reconnaissance est fondé sur une instance qui autorise à « s’autoriser » (Robin, 1991). Lorsqu’on met en relation, cette approche de l’évaluation de l’expérience avec la notion de compétences (Zarifian), on observe les dualités entre partage et singularité (Lainé, 2005), contrôle et autorisation (Robin, 1991). Dès lors, comment penser le rapport entre expérience et compétence dans un dialogue réflexif au travail et pour quels types d’apprentissage ? À partir d’une récente étude réalisée à la Poste sur le déroulement d’un dispositif expérimental construit sur une pédagogie réflexive, nous voudrions montrer l’enjeu individuel, collectif et organisationnel de la prise en compte, de la valorisation et de la transformation de l’expérience dans les entreprises.
Ce témoignage nous permettra de proposer des hypothèses sur les évolutions possibles des dispositifs d’évaluation pour un accompagnement qui concilie dans l’identification et la transformation de l’expérience, un rapport ternaire entre le sujet qui fait expérience, des savoirs stabilisés et socialement normés et la production et le partage de nouvelles connaissances collectives.