Contribution recherchée

Atelier n� 3 : Approches épistémologiques : interdisciplinarité, distanciation, cognition

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Titre Le projet d’entreprise : entre le dire et le faire
Auteur(s) DANVERS Francis

Texte
Suite à un appel à proposition lancé par le ministère de la recherche au cours du printemps 2004, le pôle universitaire européen de Lille s’est vu confier par l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur de la région Nord-Pas-de-Calais l’élaboration d’un nouveau projet : la création d’une maison de « l’entrepreneuriat ». Il s’agit de mutualiser des ressources afin de développer la culture « entrepreneuriale » chez les diplômés de l’enseignement supérieur avec, comme publics prioritaires, les doctorants, les étudiants des Écoles et les inscrits dans les Masters. Le projet de notre communication s’appuie sur une observation participante au sein du PUEL, pendant ce qu’il est convenu d’appeler la phase expérimentale du programme. Nous nous attacherons à définir des concepts et certaines questions survenues dans la mise en œuvre.
« L’entrepreneuriat » est un nouveau concept pédagogique, qui n’est ni une discipline, ni une matière, mais une attitude consistant à promouvoir sous différentes formes, notamment dans l’enseignement, la démarche de création d’activité. (A. Fayolle, 2003), définit le processus « entrepreneurial » comme un système dynamique qui évolue dans le temps et qui est soumis à des échanges avec son environnement, lesquels échanges ont une influence sur son évolution. Il tient au cheminement d’un individu qui, à un moment de son existence, s’interroge sur l’acte d’entreprendre, le prépare et d’apprête à donner une orientation « entrepreneuriale » à sa vie professionnelle. Peut-on apprendre à entreprendre ? Apprendre, entreprendre, chercher sont des processus traversés par des interrelations, (B. Aumont & P.-M Mesnier, 1992). L’entrepreneuriat peut être considéré comme un processus finalisé qui se caractérise par sa complexité ce qui implique d’envisager différemment la façon de former. On parlera de formation en entreprenariat (C. Schmizt, 2003).
Comment définir les valeurs et aptitudes qui caractérisent l’esprit d’entreprendre et permettent de détecter les potentiels entrepreneuriaux ? Tous les « hommes » sont des entrepreneurs potentiels, au sens large du terme sauf que l’on observe 30 % de femmes parmi les créateurs d’entreprise (INSEE, 2003). On constate également que deux tiers des entrepreneurs n’ont pas de diplôme supérieur au baccalauréat. Vouloir créer son propre emploi, (création, transmission ou reprise d’entreprise), peut être considéré comme une première étape dans la gestion d’une carrière. La réussite entrepreneuriale s’appuie sur un potentiel et un planning opérationnel qui permet une gestion stratégique d’une entreprise (D. Roas, 1994).