Contribution recherchée

Atelier n� 5 : Problématiques institutionnelles et dispositifs innovants

Titre Une génération pour la ville
Auteur(s) STURLA Jérôme

Texte
L’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), association d’éducation populaire créée en 1991, implique chaque année 5 000 bénévoles étudiants dans des projets d’accompagnement éducatif. Ces actions s’adressent à des enfants, des adolescents ou des jeunes qui se projettent difficilement dans l’avenir. Les interventions menées deux heures par semaine visent à réduire les différentes fractures, sociales, spatiales, civiques, numériques et culturelles qui traversent notre société. Elles prennent appui sur plusieurs domaines de l’intervention publique comme l’éducation, la prévention, l’action sociale, l’insertion professionnelle ou la santé. Elles se réalisent principalement sur des territoires urbains où se concentrent les problèmes sociaux les plus importants. Sur ces quartiers les évolutions relatives à l’individualisation des comportements sociaux, la place croissante des technologies de l’information et la communication et les incidences de la mondialisation contribuent à créer progressivement une frontière entre ceux qui intègrent ces nouveaux critères et ceux qui les subissent.
La jeunesse est au cœur de ces problématiques : la formation, l’ouverture culturelle, et la mobilité devenant des atouts nécessaires à une insertion sociale et professionnelle réussie. La mise en mouvement de la population étudiante, en direction de ceux qui sont en difficulté peut constituer un moyen concret d’estomper cette frontière et de considérer globalement la jeunesse comme une ressource et non comme un problème. Cette forme originale d’engagement proposé à des jeunes, qui souhaitent se rendre utiles contre les inégalités, révèle l’existence d’un potentiel humain disponible pour combattre la ségrégation sociale et spatiale. À l’échelle de chacun de ses territoires d’intervention, la pérennisation du projet de l’Afev reste un enjeu qui croise celui d’une plus grande reconnaissance de l’éducation non formelle par les pouvoirs publics. Pour cela, à partir de notre héritage national, il y a nécessité de confronter nos pratiques avec celles d’autres pays et singulièrement avec ceux de l’Union européenne.