Cette communication vise le caractère d’artifice en tant que trait propre à un dispositif de formation, posant aussi une analyse des nuances apparaissant dans la réalité des pratiques de formation. Elle découle, d’une part, des analyses et de la production de théories réalisées dans le cadre du programme de recherche « la classe scolaire » mis en œuvre dans l’IICE de l’université de Buenos-Aires, sur des travaux de terrain dans des institutions des différents niveaux du système d’enseignement et de formation professionnelle, et d’autre part, de l’analyse des pratiques professionnelles de formation. Il s’agit d’une recherche qualitative sur les situations d’enseignement et de formation, à partir d’un regard épistémologique de la complexité et d’une approche clinique (au sens large).
En premier lieu, on précisera le sens accordé au terme dispositif de formation dans le cadre de cette recherche qualitative. On explicitera le sens d’artifice à partir de l’étymologie et l’histoire de la didactique, le plaçant dans un réseau sémantique reliant artificiel, artificieux, ingéniosité, fictif, fiction et factice. On mettra en question le sens d’artifice du dispositif et on posera des raisons possibles le justifiant dans l’enseignement et dans la formation.
On analysera ensuite des types de dispositifs orientés vers la formation au travail dans l’enseignement secondaire et universitaire depuis l’axe de leur caractère d’artifice. On posera cette notion comme un indicateur à analyser. On présentera quelques situations provenant des données de la recherche et constituant la base empirique sur laquelle tiennent les types établis.