Aujourd’hui, l’autonomie n’est plus considérée comme une valeur spécifique et ne serait pertinente que dans les cultures individualistes, occidentales. Dans notre étude, l’autonomie est étudiée dans un contexte interculturel franco-vietnamien. Selon la théorie de l’autodétermination, l’autonomie est un « besoin de base universel ». Une personne est autonome quand elle se comporte volontairement et approuve entièrement les actions dans lesquelles elle s’engage (Ryan et Deci, 2000). Les personnes sont donc plus autonomes quand elles agissent en accord avec leurs intérêts authentiques ou avec leurs valeurs et leurs désirs intériorisés.
Notre recherche est construite à partir de deux questions principales : « les enfants sont-ils autonomes à l’école ? » et « existe-t-il un lien entre l’autonomie à l’école, le soutien à l’autonomie de l’enseignant et la satisfaction de l’enfant ? » Nous avons élaboré 3 questionnaires distincts ; sur le niveau perçu de l’autodétermination, sur le niveau perçu du soutien à l’autonomie et enfin sur le niveau de satisfaction des élèves. Les résultats obtenus, sur un échantillon de 307 enfants vietnamiens et 214 enfants français du niveau CM2, montrent que les enfants vietnamiens apparaissent plus intrinsèquement motivés mais moins extrinsèquement motivés à l’école que les enfants français, que les enfants français semblent plus satisfaits de leur vie que les enfants vietnamiens et enfin qu’il n’y pas de différence significative du niveau de soutien à l’autonomie de l’enseignant perçu par les enfants des deux pays.
Quelle que soit leur culture d’origine, les élèves sont plutôt autonomes à l’école. Dans les deux pays, nous trouvons une corrélation positive entre l’autonomie à l’école, le soutien de l’enseignant à l’autonomie et la satisfaction des enfants.