Dans le cadre d’un doctorat en cotutelle entre l’université Paris X Nanterre en sciences de l’éducation d’une part et l’Université catholique de Louvain en santé publique d’autre part, cette recherche concerne l’impact de la perception d’efficacité des soignantes sur leur positionnement professionnel et leur démarche autoformative. L’évolution des besoins en santé de la population relayée par de nouvelles prescriptions professionnelles à l’attention des soignantes oblige ces dernières à recentrer leur offre sur l’accompagnement des personnes vers la prévention, le développement et le maintien de leur santé dans toute situation et, par là-même, à prendre leur place dans le système de santé au travers de l’exercice d’un rôle autonome reconnu récemment comme tel.
Cette problématique renvoie à la question des ressorts d’un repositionnement professionnel des soignantes et de leur mobilisation à se former, notamment dans le domaine de la santé, dans un contexte de contraintes budgétaires et de pressions administratives toujours plus grandes. La nécessité pour les soignantes de trouver des repères pour ce nouveau positionnement et de valoriser les compétences acquises et mises en œuvre jusqu’ici, fait référence à la théorie sociocognitive de Bandura et plus particulièrement à son concept opératoire de « sentiment d’efficacité ». Un questionnaire construit sur cette référence et sur celle de la médiologie de la santé de Nadot, relative au positionnement professionnel des soignantes, cherche à identifier l’influence du sentiment d’efficacité personnelle et collective chez les soignantes sur leur positionnement professionnel et sur leur pratique autoformative.
Les réponses à ce questionnaire, distribué à 1950 professionnelles soignantes d’un centre hospitalier universitaire en Suisse (CHUV) en août 2005, sont en cours d’analyse. L’objet du débat portera sur les résultats de l’enquête par questionnaire et sur les perspectives qui s’en dégagent.