Quelle est l’attitude des enseignants d’école primaire de la Suisse italienne face aux difficultés spécifiques d’apprentissage des élèves présents dans leur classe ? Quelle est la fréquence d’un phénomène tel que la dyslexie ?
Cette région de 300 000 habitants au sud de la Suisse bénéficie depuis un quart de siècle d’une politique de forte intégration scolaire. Le but de ce travail est d’explorer et d’approfondir les connaissances dans le domaine des « learning disabilities » et les ressources des enseignants. Ceci afin de relever les difficultés au début de la scolarité obligatoire, et plus précisément de repérer les élèves ayant des difficultés dans le domaine de l’accès au code écrit ainsi que les stratégies d’appui mises au point par les maîtres. Ces différents aspects font l’objet de recherches depuis septembre 2005.
Nous voulons mieux connaître les représentations des enseignants par rapport à la dyslexie et leur opinion quant aux élèves qui présentent ces difficultés. D’autre part, nous voulons quantifier l’étendue de la problématique. Nos hypothèses se basent sur le fait que les représentations existantes auprès d’un bon nombre d’enseignants par rapport à ces difficultés de lecture sont construites sur des critères subjectifs et sont liées plutôt à la compréhension du texte par l’élève. Notre hypothèse prévoit en outre la présence de 2 à 3 % d’élèves dyslexiques dans les écoles de la Suisse italienne. Ce travail aura donc pour tâche d’analyser et de quantifier les difficultés spécifiques de lecture et ce par rapport aux méthodes d’enseignement. Dans le même temps, on soumettra aux enseignants un questionnaire où ils devront expliciter leur opinion-connaissance par rapport à la thématique. Le projet débouchera sur une série de propositions pour la formation de base et la formation continue des maîtres.