Contribution recherchée

Atelier n� 2 : Quels usages des TICe ?

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Titre Évaluation formative et TIC : quelle résolution d’une problématique interdisciplinaire ?
Auteur(s) LABOUR Michel / USEILLE Philippe / CREVITS Igor

Texte
Comment des chercheurs de l’acte formatif et d’autres de la technique informatique parviennent-ils à coopérer en élaborant une démarche interdisciplinaire pour affronter une problématique qu’ils conçoivent différemment les uns des autres ? Approchant l’être humain comme un « phénomène complexe » (Morin, 1986), les premiers insistent sur le caractère imprévisible et paradoxal de l’acte formatif. Les seconds, adoptant la technique informatique comme point d’entrée, privilégient une démarche « algorithmique » (Rey, 2000, p. 113) qui suppose une certaine prévisibilité de l’acte humain.
C’est à l’intérieur de ce cadre initialement précaire que nous avons réalisé un système hybride d’aide à l’évaluation formative, Digor (Dispositif informatif de guidance opportune et régulatrice). La nature hybride du système réside dans le fait qu’il trouve un point d’équilibre dynamique entre une composante de face à face interactionnel et une composante informatique qui permet une réelle économie d’effort, atout des technologies de l’information et de la communication (TIC).
La méthodologie mise en œuvre est fondée sur le postulat que l’acte formatif résulte d’un processus nécessitant la décomposition de notions inhérentes à un « savoir » (Rey, 2000, p. 118) comme condition de son « appropriation » (Breton & Proulx, 2002, p. 256), laquelle est liée au parcours personnel de l’apprenant. En effet, pour celui-ci, il s’agit non pas de « renier » son vécu (la logique d’une culture maternelle) mais plutôt de reconnaître son caractère équivoque dans l’appropriation d’un savoir établi (la pratique d’une langue étrangère).
Nos travaux visent un public d’étudiants en université qui cherchent à avoir une certaine maîtrise de l’anglais ou du français comme moyen de communication en langue étrangère. Les résultats permettent de prendre la mesure des « interférences » provenant des parcours personnels. D’un point de vue méthodologique, on constate aussi combien les points d’entrée respectifs sur l’humain et sur la technique sont complémentaires quand ils sont perçus comme appartenant à des niveaux épistémologiques différents mais néanmoins reliés à travers la pratique formative.