Contribution recherchée

Atelier n� 10 : Changements dans l’évaluation ?

Titre Apprendre à s’entraîner au lycée et l’évaluer en course à pied de durée
Auteur(s) BAUDET Philippe / CARNEL Béatrice

Texte
L’ajout d’une 5e compétence culturelle « orienter et développer les effets de l’activité physique en vue de l’entretien de soi », dans les programmes du lycée marque la reconnaissance scolaire d’un « savoir S’entraîner », issu de la culture de l’entraînement « sportif ». Le « S’ » signifie que l’élève s’entraîne lui-même, grâce aux interventions de l’enseignant qui s’attache à développer des savoirs sur l’entraînement en vue de l’entretien de soi. Comment évaluer des élèves de terminale, à l’issue d’un cycle d’EPS dans le cadre d’un double renversement le premier temporel (savoir S’entraîner avant d’être compétiteur ou pour se préparer à une épreuve ou encore seulement pour « s’entretenir »), le second didactique (la performance n’est plus le but mais l’un des indicateurs pour développer ses ressources et sa santé) ?
Cette problématique de recherche des « hypothèses d’action » pour montrer que les cultures des pratiques d’intervention, liées à l’entraînement ou à l’entretien de soi, permettent de construire une forme de pratique évaluable, propre à l’école et intégrant ses visées éducatives, tout en renonçant à la dimension essentiellement compétitive de la CP traditionnellement enseignée.
La méthodologie utilisée a permis le recueil et l’analyse de données (écrites, verbales autant que motrices, le tout enregistré sur vidéo), par les élèves et l’enseignant, au cours de chaque séance.
Dès la 1re séance, le but de l’action n’était pas de réaliser la meilleure performance mesurée possible, mais d’être capable (avec l’aide de l’enseignant) de concevoir, réaliser et analyser une prestation physique correspondant : à son niveau de vitesse maximale aérobie, à son expérience, à sa propre connaissance de soi, à ses sensations, à son projet et ses motivations.
Les résultats montrent qu’il n’y pas de corrélation entre la note attribuée et le niveau de VMA, et que la démarche et le « référentiel » construits ont permis des évaluations « équitables » de prestations d’élèves.