Contribution recherchée

Atelier n� 1 : Quelles nouvelles formes de professionnalisation ?

Titre Soutenir le dialogue entre les chercheurs et les enseignants : le rôle de l’interface
Auteur(s) LEHOUX Jean-François

Texte
Le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) a pour mission de conseiller l’État et de faire le pont entre la population québécoise et le gouvernement sur tout ce qui a trait à l’éducation. Dans la préparation de son dernier rapport annuel sur l’état et les besoins de l’éducation portant sur la recherche et l’innovation en éducation, les travaux de recherche menés par le CSE ont surtout porté sur les liens entretenus entre les chercheurs en éducation et les enseignants. Si l’analyse documentaire a révélé l’existence d’un hiatus entre les savoirs savants et les savoirs d’expérience en éducation, nos travaux ont permis de constater deux réalités susceptibles d’améliorer les relations entre chercheurs et praticiens : la volonté des chercheurs d’aller puiser, dans les savoirs d’expérience, des éléments pour alimenter leurs recherches et en susciter l’utilisation ; la volonté des praticiens de trouver dans la recherche et dans les savoirs savants des éléments pour innover dans leurs pratiques éducatives. Cette présentation porte spécifiquement sur cette dernière dimension.
Deux courants ont permis au CSE de constater le rapprochement des enseignants vis-à-vis de la recherche en éducation : l’intérêt croissant qu’ils portent à la recherche et l’évolution du métier d’enseignant vers un véritable statut professionnel. La communication présente donc les résultats d’une recherche fondée sur une vaste enquête menée auprès des enseignants du primaire et du secondaire ainsi que sur une série de groupes de discussions réalisés auprès des directions des établissements. L’analyse de ces résultats soutient la position voulant que l’existence d’interfaces conviviales et accessibles encourage le maintien d’un dialogue entre les univers de la recherche et de la pratique. L’objectif de cette contribution consiste donc à mieux comprendre le rôle des interfaces qui concourent à la complémentarité des savoirs d’expérience et des savoirs scientifiques, voire à la stimulation de l’innovation.