Contribution recherchée

Atelier n� 7 : Apprentissages, didactiques, pédagogies

Titre Les notices de films fixes : modes d’emploi obsolètes ou outils pédagogiques novateurs ?
Auteur(s) CHARROIN Pascal

Texte
Notre travail consiste à nous interroger, de façon historique, sur les éléments traditionnels ou au contraire modernes, contenus dans les notices accompagnant l’utilisation des films fixes. Cette problématique classique, tendant à repérer ce qui est de l’ordre de la tradition, de ce qui est de l’ordre de la modernité, se focalise autour de l’étude de quatre axes majeurs. Au plan pédagogique, le corpus s’inscrit parfois dans une logique dirigiste, coercitive (tradition), parfois et en fonction des périodes, dans une démarche qui autorise des formes adaptatives d’enseignement, aussi bien pour les professeurs que pour les élèves (modernité). De la même façon, les textes qui accompagnent les vues font parfois l’apologie « rousseauiste » de la nature (tradition), alors qu’à d’autres moments, ils s’érigent en discours modernes proposant une approche construite, scientifique, culturelle de la pratique des activités physiques et sportives. De plus, lorsque les techniques sont présentes et inscrivent donc la démarche dans une logique moderne, celles-ci ne sont pas, pour autant, toujours contemporaines. En effet, certaines d’entre elles sont toujours d’actualité, alors que d’autres ont totalement disparu. Et ce pour des raisons qu’il conviendra d’identifier. Enfin, au plan didactique, les notices mettent en avant un apprentissage massif, de groupe, stéréotypé, tout en faisant quelques concessions à une appropriation plus individualisée des savoirs.
Après l’étude de ces quatre axes, nous serons à même de mentionner les raisons qui ont conduit à l’abandon de l’utilisation de ces films, même si les notices, à elles seules, ne peuvent expliquer totalement les raisons de la disparition de cet outil pédagogique. Ce travail a été réalisé « en aveugle », c’est-à-dire sans tenir compte des photos auxquelles renvoient les notices. Ce biais méthodologique a pour but de produire un travail dépouillé et non « pollué » par les images avec toutefois des limites épistémologiques que l’on peut aisément deviner. Au plan strictement méthodologique, nous avons eu recours à l’analyse de contenu, tout autant qu’à une interprétation des discours à partir d’une démarche plus qualitative.