Contribution recherchée

Atelier n� 10 : Changements dans l’évaluation ?

Titre Du vécu à la formation expérientielle et à sa reconnaissance institutionnelle
Auteur(s) ENRIOTTI Shéhérazade

Texte
Les pratiques de VAE obligent de plus en plus nos métiers (formation, conseil) à se centrer sur le sujet, son expérience et ses acquis. La frontière entre savoirs expérientiels et savoirs académiques s’ouvre de plus en plus. Les brèches ainsi ouvertes peuvent permettre un enrichissement de part et d’autre, sujet et représentant institutionnel, une co-évolution si nous transférons les acquis de cette démarche VAE sur nos pratiques professionnelles (manières de faire, manières de penser).
Mon intervention reposera sur une pratique des groupes d’autobiographie professionnelle et une réflexion personnelle alimentée par des échanges avec des formateurs sur le processus d’élaboration de la formation expérientielle en terme de sens et de contenu et de la validation de ces acquis dans la VAE. Notre modèle de départ est celui de l’action réfléchie de D. Kolb qui décrit le processus de formation expérientielle en quatre phases et de manière circulaire : l’action (Practise) et l’expérience (Expérience) correspondant à la démarche de préhension, la réflexion (Reflection) et la conceptualisation (Theory) qui correspondent à la démarche de transformation de l’individu. Les deux dernières phases passent nécessairement par le cognitif. Un mouvement en spirale permettrait l’approfondissement des éléments de formation expérientielle dans une dimension et sa complexification par l’intégration des différentes dimensions (cognitive, affective, corporelle et d’acteur social). La spirale donne plus que le cercle la notion d’ouverture dans l’espace, dans le temps et dans le multidimensionnel. Ce travail demande du temps. Ce temps n’est pas, a priori, mesurable ni maîtrisable car il dépend du travail de décantation et de maturation sur plusieurs dimensions puis de confrontation aux référentiels de certification. Ce qui pose le problème du temps de l’accompagnement à la VAE et des compétences des « accompagnateurs-accoucheurs » de savoirs expérientiels issus de l’action.