Les écoles canadiennes vivent à l’ère des réformes qui visent à préparer les jeunes d’aujourd’hui à devenir les adultes de demain. La tâche des enseignants est complexe et le besoin de candidats qualifiés prêts à relever de tels défis est évident. Pourtant, l’offre ne suffit pas à la demande.
En Ontario et au Québec, cette première décennie du XIXe siècle se caractérise, en éducation, par une diminution de l’effectif enseignant causée par le phénomène de « décrochage » chez les enseignants novices et par le passage à la retraite des enseignants vétérans. Par ailleurs, le programme de formation à l’enseignement à l’élémentaire de l’université d’Ottawa attire, depuis quelques années, un nombre important d’adultes en transition professionnelle. Cette clientèle plus âgée, plus expérimentée et ayant choisi l’enseignement suite à un cheminement personnel et professionnel approfondi, pourrait permettre de freiner la pénurie actuelle d’enseignants et, même, d’en regonfler et d’en stabiliser les effectifs. Peu de chercheurs se sont intéressés au phénomène de la transition professionnelle vers l’enseignement.
C’est de l’expérience vécue par des étudiantes et des étudiants inscrits au programme de formation à l’enseignement de l’université d’Ottawa au regard d’un phénomène - la transition professionnelle vers l’enseignement élémentaire - dont il est question. Puisque l’intention de cette recherche est de comprendre le sens que ces individus donnent à leur expérience, le recours aux techniques et aux méthodes associées à l’approche qualitative/interprétative est privilégié. L’échantillon est formé de huit étudiants de l’université d’Ottawa, trois hommes et cinq femmes, qui ont vécu une transition professionnelle les ayant conduits vers leur inscription au programme de formation à l’enseignement élémentaire en 2004-2005. Des entrevues semi-dirigées ont permis de constituer l’ensemble des données d’analyse. Les résultats de celle-ci seront dévoilés lors de la présentation.