Contribution recherchée

Atelier n� 1 : Quelles nouvelles formes de professionnalisation ?

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Titre Résilience et formation d’enseignants. Quatre parcours d’étudiants futurs instituteurs
Auteur(s) DIERKENS Carine

Texte
La particularité de la formation des enseignants est de conjuguer des constructions identitaires tant personnelles que professionnelles. Dans ce contexte, le phénomène de la résilience peut être repéré aussi bien dans les parcours personnels de formation que dans les compétences transmises.
Cette situation amène des questions fondamentales telles que :
- Peut-on former de futurs enseignants à la fonction de « tuteur de résilience » ? Ce rôle peut-il être enseigné, appris, conscient ou est-il exclusivement du ressort relationnel et humain, largement inconscient ?
- La formation peut-elle être un lieu, un temps, qui opèrent comme facteurs de résilience auprès d’étudiants fragilisés ?
- Des étudiants résilients, futurs enseignants, sont-ils mieux placés pour devenir eux-mêmes tuteurs de résilience auprès des enfants dont ils s’occuperont ?
L’analyse de quatre parcours singuliers d’étudiants résilients, en lien avec les spécificités institutionnelles de la formation d’enseignants, essaiera d’apporter des pistes de réponse à ces questions. Dans l’analyse de cas qui sera présentée - que ceux-ci soient ou non directement liés à un traumatisme « identifiable » -, la question sera principalement de préciser le rôle des formateurs et de l’institution de formation en tant que tuteurs potentiels de résilience. L’important étant, plus que la nature même du traumatisme vécu, de pouvoir identifier les moments de risque où les fractures, les béances peuvent se produire, et de susciter ou de soutenir le processus de reconstruction identitaire. Que celui-ci puisse être acte de médiation, de rencontre avec soi-même, de réhabilitation, et non de déni, de refoulement, d’amputation d’une partie de soi.
Ce qui conférerait à un formateur un statut de tuteur de résilience pourrait être, d’une part, l’énergie issue de l’interaction entre perceptions polysémiques et interventions singulières, et, d’autre part, la position occupée dans un lieu et un temps transitionnels. Cet ensemble seul permettant la reconnaissance du passé et la construction du devenir.