Contribution recherchée

Atelier n� 12 : Le sujet : de l’éthique et des activités culturelles

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Titre L’estime de soi des élèves : au carrefour de l’EPS, de la santé et de l’égalité garçons/filles
Auteur(s) BERGÉ Francis / CLAUDEL Rachel / PEZELIER Pierre / PORTE Sylvette / SIMON Yannick

Texte
Notre groupe participe à une recherche de l’INRP qui a pour objet d’identifier, en EPS, des contenus à enseigner qui permettraient à la fois une éducation à la santé et une éducation à l’égalité garçons/filles. Il s’inscrit dans cette recherche en étayant ses innovations sur la notion d’estime de soi, « conscience de la valeur personnelle qu’on se reconnaît dans différents domaines ».
Le développement de l’estime de soi permet d’agir sur la santé psycho-relationnelle de l’individu : c’est parce que je me reconnais une certaine valeur que je suis prêt à rencontrer et à échanger avec d’autres qui n’auront peut être pas le même avis que moi. De plus, le sentiment de compétence permet d’oser de nouveaux apprentissages corporels en relation avec un développement de la santé. Le genre d’une personne est un déterminant de sa pratique d’activité physique, elle-même facteur d’élévation de l’estime de soi ; or ce sont les filles qui s’investissent le moins, sont le plus souvent dispensées et plus mal notées en EPS. Développer des enseignements qui accroissent leur estime de soi, c’est leur redonner confiance en leurs possibilités physiques et mentales et les inscrire dans une perspective de progrès personnel.
En nous appuyant sur des enregistrements vidéo, nous présentons deux séries d’innovations pédagogiques réalisées dans le cadre de l’enseignement obligatoire de l’EPS au collège. La première remet en cause une modalité dominante d’organisation des cours d’EPS, la « montante-descendante » qui fige très tôt les élèves les plus faibles dans l’échec physique et la dévalorisation. Nous proposons une alternative : un système de défis régulés. Nous avons également conçu un système de contrats offrant des possibilités diversifiées de progrès moteurs et décisionnels (en sports collectifs, de raquettes et de combat). La seconde porte sur le dilemme prise de risque et maîtrise de risque. Elle part d’une interrogation sur les relations entre mixité et investissement de l’espace d’une part, et la prise de risque (subjectif) en sport collectif d’autre part. Elle consiste en un dispositif de régulation de la mixité et un guidage des élèves vers la coopération pour un meilleur résultat collectif.