Contribution recherchée

Atelier n� 9 : Education familiale et questions de genre

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Titre Gymnastique : quand féminin et masculin se rencontrent dans une prise de risque maîtrisée
Auteur(s) COSTON Alain

Texte
Les pratiques sociales gymniques, riches et complexes ne pas peuvent prendre place telles quelles dans un monde scolaire où le temps d’enseignement est court, au risque de participer à la construction tragique de l’éternel débutant. Quelle culture gymnique est proposée à l’école ? Que peut être aujourd’hui un gymnaste scolaire après une quarantaine d’heures de pratique ? Voit-on de la même manière les filles et les garçons « se risquant » à la gymnastique ? De quel risque parle-t-on ? Dans le cadre d’une recherche INRP, nous cherchons des réponses dans l’activité qui présente au cœur de « son épaisseur culturelle » une double prise de risque.
Le premier est celui d’altérer son intégrité physique. Quels risques physiques prend-on en essayant d’effectuer des éléments gymniques ? Quels sont les acquisitions motrices qui permettent de gommer les dangers ? Des bras locomoteurs. Mais des bras forts interrogent-ils de la même manière les identités féminine et masculine ? Le second risque est celui de perdre son estime ou l’estime de l’autre » la peur de décevoir son public ».
Quel public ? Celui des garçons ? Celui des filles ? Sans doute celui du groupe d’appartenance. Or l’adolescence est un grand moment de quête identitaire, de reconnaissance, d’appartenance. La réussite d’une production gymnique, d’un enchaînement, repose sur la continuité gymnique, certes dans l’enchaînement du non renversé au renversé mais également dans la mobilisation chorégraphique des bras », des bras expressifs. Cette mobilisation plus expressive interroge-t-elle de la même manière la motricité féminine et masculine ? Comment s’identifient le beau, le bien fait, le continu au masculin et au féminin ? Notre réflexion s’appuie sur une expérience menée en milieu difficile (collège) et en lycée. La présentation s’appuie sur des enregistrements vidéo. Elle porte sur la construction d’une gymnastique scolaire à la croisée du féminin et du masculin interrogeant la notion de genre face à la prise de risque, tant du point de vue didactique (les contenus d’enseignement) que du point de vue pédagogique (favoriser « la transgression »). L’estime de soi est sans doute le point central du travail.