Cette contribution s’inscrit dans le prolongement de nos travaux de recherche portant sur le programme « nouveaux services / nouveaux emplois ». Nous commencerons par développer la question de la professionnalisation à partir de celui-ci, nous l’ancrerons ensuite dans l’axe du nouveau projet de recherche (INSERLOR, 2004-2007) pour enfin esquisser quelques orientations de travail.
Dans le processus d’acquisition des savoirs des emplois-jeunes, les pouvoirs publics, au travers du programme « nouveaux services / nouveaux emplois », ont pris le parti d’accorder à l’expérience une place et un rôle sans précédent par la promotion d’un modèle d’accès à la qualification reposant sur la reconnaissance de compétences construites in situ. Ce qui nous a amenés à poser que la formation, pensée dans l’interaction des situations de travail et des situations de formation, et la VAE constituent aujourd’hui un puissant levier de professionnalisation dans le secteur des emplois de service à la personne.
Devant la forte demande sociale de professionnalisation dans ce secteur, il convient de s’interroger sur la nature des savoirs requis par les emplois d’auxiliaire de vie sociale qui se caractérisent par une dimension sociale jusque là peu mise en valeur et plutôt méconnue. L’explicitation de ces savoirs doit nous permettre d’avoir accès aux logiques de professionnalisation à l’œuvre dans les stratégies individuelles et collectives. Dans ces logiques de professionnalisation, la légitimité de ces nouvelles compétences passe par leur formalisation. Une des pistes à explorer se situe du côté des démarches d’analyse de l’activité.